La production va débuter fin août au Mexique avec l'objectif de sortir un millier de décors lumineux d'ici à la fin de l'année. En créant en mai dernier une joint-venture avec le conglomérat Gruppo Multi, Groupe Leblanc dispose désormais d'un quatrième site de production, dédié au continent américain. Un modèle que le spécialiste manceau des illuminations de Noël duplique depuis 2009 en ouvrant des filiales ou des réseaux de distribution à l'étranger. « Le développement de l'entreprise passe par l'international, explique Patrick Janot, P-dg de Leblanc. Le marché français est à maturité et on se doit d'anticiper les baisses de budget à venir des communes. » Car avec un marché français représentant 90 millions d'euros pour des collectivités locales dépensant en moyenne un euro par habitant dans les décorations de Noël, les budgets à l'international n'ont rien à voir avec ceux de l'Hexagone. « Aux États-Unis par exemple, le marché des collectivités est estimé à 360 millions de dollars », indique le dirigeant.
Nouvelle cible : les centres commerciaux
Une diversification à l'international qui passe également par le développement d'un nouveau portefeuille clients via les centres commerciaux. Un marché que le groupe sarthois travaille depuis deux ans et qui devrait représenter 5 % du chiffre d'affaires 2014. « Nous devons toutefois travailler l'offre car les produits sont destinés à une installation intérieure, contrairement à ceux destinés aux collectivités. En revanche, c'est un marché où le renouvellement est très rapide. » La France compte en effet plus de 700 centres commerciaux que Leblanc entend bien séduire d'ici à fin 2015. Dans un premier temps, le Sarthois se consacre à la multitude d'hypermarchés présents sur le territoire pour monter au fur et à mesure vers les 70 principaux centres commerciaux français. De quoi affûter ses arguments pour s'attaquer à ce marché à l'international via ses filiales et représentations à l'étranger. Là encore, les perspectives sont lumineuses avec un marché des centres commerciaux estimé à 4 milliards d'euros, contre 25 petits millions en France. Sous trois ans, ce nouveau marché et l'international devraient représenter 40 % de l'activité du groupe, contre 20 % aujourd'hui.
La Russie cet été
La prochaine étape du Sarthois sera en revanche russe. À l'instar du Mexique, Groupe Leblanc s'est rapproché d'un conglomérat local pour aborder ce pays qui est aussi le premier importateur mondial d'illuminations chinoises. « Les deux premières années seront dédiées à la distribution commerciale. Nous serons sûrement amenés à produire localement pour contrer le protectionnisme russe. Avoir un partenaire local nous permet de nous adapter aux exigences du pays », précise Patrick Janot. Partenaire qui détient de plus trois centres commerciaux en propre. Leblanc n'a donc pas fini de briller en Russie. En attendant, le groupe étudie ses prochaines cibles d'implantation. En 2015, le Manceau vise la création deux filiales, aux États-Unis et en Afrique du Sud.
