L’entreprise Diguet Clémot va conclure son exercice fin septembre avec une croissance de 8 %, à plus de 6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une progression que n’a pas ralentie la crise sanitaire, puisque même l’exercice précédent, à cheval sur 2019 et 2020, s’était lui aussi soldé par une hausse. Mais pour aller plus loin, la société de Montfort, près de Doué-la-Fontaine, souhaiterait désormais s’implanter sur un nouveau site. "Nous avons des opportunités de développement, témoigne Stéphane Clémot, désormais seul à la barre de la PME depuis le départ en retraite l’an passé de son associé Bernard Diguet, mais nous sommes confrontés à un manque de place. Nous sommes implantés actuellement sur 13 000 m2 et nous ne pouvons plus progresser avec l’outil dont nous disposons."
Réduire l’impact environnemental
L’entreprise souhaite s’implanter sur un nouveau site d’au minimum deux hectares dans un rayon proche d’au maximum une dizaine de kilomètres. "Nous sommes idéalement situés au carrefour de plusieurs axes dont nous ne voulons pas nous décaler, précise Stéphane Clémot. Lorsque 44 camions sont contraints de faire 10 kilomètres de plus chaque jour, cela représente un coût et un impact environnemental importants. De plus, nos collaborateurs sont le plus souvent proches de l’entreprise et n’accepteront peut-être pas tous de devoir suivre l’entreprise si nous nous installons trop loin."
"Au moins avoir une échéance"
Pour l’heure, le dossier est à l’arrêt. Le PLU du Grand Saumurois est toujours à l’étude sans date de clôture et la future zone industrielle de Doué-en-Anjou, toute proche, affiche déjà complet. Le dirigeant, en contact avec les élus locaux, s’est aussi tourné vers des parcelles de terrains privés mais les propriétaires se montrent un peu gourmands. " Pour pouvoir se projeter, précise-t-il, ce que je souhaite, c’est au moins avoir une échéance, même si elle est de plusieurs années. D’autant qu’après l’acquisition d’un terrain, il faudra un à deux ans avant de pouvoir s’y installer. Pour l’instant, on ne peut pas saisir les opportunités de développement. "
Une croissance externe en projet
En attendant, Diguet Clémot a réorganisé et optimisé son site, à la limite de la saturation, mais souhaiterait pouvoir aller plus loin. L’entreprise de 50 personnes possède un parc de 44 camions et travaille avec peu de clients, le plus souvent en sous-traitance d’importants donneurs d’ordres nationaux ou internationaux, qui représentent environ 70 % de son chiffre d’affaires. Elle effectue des transports à la journée dans toute la France, entre autres pour le bassin horticole angevin, et tout type de transports de marchandises palettisées. Elle a aussi repris en 2016 à Fréjus, dans le Var, la société de transport Climazur, principalement spécialisée dans la plante, qui compte 6 collaborateurs. " Nous n’excluons pas une éventuelle croissance externe à l’avenir, indique Stéphane Clémot. Ce n‘est pas à l’ordre du jour mais cela nous permettrait de nous diversifier. "Autre axe de développement, la logistique, ce que ne permet pas le site actuel. C’est quelque chose qui nous sera de plus en plus demandé par nos clients et il faut nous y préparer."
Des difficultés de recrutement
En attendant, la société créée en 2013 avec la fusion des entreprises Diguet et Clémot, créée pour la première en 1973 et la seconde en 1987, continue de tracer sa route, ralentie quelque peu par le manque de place. Elle a néanmoins investi cette année plus 650 000 euros dans son parc matériel. Au-delà de sa volonté de se développer sur un nouveau site, la PME de Montfort est confrontée à une autre problématique : celle du recrutement : un à deux départs en retraite sont prévus chaque année à venir, et il est difficile actuellement de trouver des chauffeurs routiers dans ce secteur en tension.
