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Le sud-Sarthe veut sa filière numérique
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Le sud-Sarthe veut sa filière numérique

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La communauté de communes Loir-Lucé-Bercé phosphore sur la création d'une filière numérique sur son territoire. Objectif pour les élus : retenir les entreprises présentes tout en attirant les compétences. Quitte à ce que les entreprises locales forment au numérique les demandeurs d'emploi locaux.

Un noyau dur d’une dizaine d’acteurs privés locaux a été identifié pour servir de socle à la communauté numérique du sud-Sarthe. Objectif : faire vivre le collectif et l’ouvrir le plus largement possible — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

S’il a vu ses industries malmenées par la crise, le sud-Sarthe entend rebondir sur le travail de demain. A l’initiative de la nouvelle intercommunalité Loir-Lucé-Bercé, le territoire veut conserver et attirer les talents en construisant sa propre filière numérique. « En 2016, nous avons organisé nos premiers "jellys", des séances de coworking qui nous ont permis de rencontrer de jeunes entrepreneurs, des TPE et même quelques pépites locales du numérique. On a identifié un besoin de fédérer ces énergies », expose Galiène Cohu, présidente de la commission aménagement numérique de la communauté de communes Loir-Lucé-Bercé.

Car bien que rural et industriel, le sud-Sarthe compte quelques belles réussites tertiaires, qui peinent à recruter. À l’image de la société PMB Services. « Nous sommes 35 salariés à Château-du-Loir et nous avons actuellement trois postes non pourvus. Comme on ne trouve personne, on forme en interne. Ça demande du temps », souligne le directeur de l’innovation de l’entreprise, Florent Tétart.

Fédérer la communauté

Pour répondre à ces besoins, la solution serait de créer un lieu dédié à l’émergence de cette filière. Un centre de convergence qui permettrait aux entrepreneurs locaux du numérique de se réunir. Une idée rejetée par les élus. « Avant d’investir dans de l’immobilier, nous avons préféré identifier les usages et le calibrage de la communauté. Il faudra bien sûr un lieu spécifique. Mais ce lieu, ce n’est que la finalité du projet », indique Denis Turin, président de la commission économie de la communauté de communes. « L’erreur serait de gérer le dossier sous forme immobilière, renchérit Loïc Richer, consultant sur le projet. Le cœur de la réussite, c’est une communauté active et co-créatrice de ce lieu. »

Un noyau dur d’une dizaine d’acteurs privés locaux a ainsi été identifié pour servir de socle à la communauté numérique. Objectif : faire vivre ce collectif et l’ouvrir le plus largement possible. « Hors des grandes villes, on a besoin de tout le monde. Il faut que la communauté soit active par des événements, sinon les gens iront au Mans ou à Tours », poursuit Loïc Richer. Pour accueillir les premières initiatives, un lieu éphémère pourrait néanmoins voir le jour avant la fin de l’année. En attendant le futur quartier général de la filière qui accueillerait un espace de coworking et une pépinière d’entreprises.

Une école du numérique

A l’heure actuelle, le volet le plus concret de ce projet de filière est celui de l’école du numérique. Créée par les sociétés PMB Services, AP&SI et Microtec, elle a vocation à former des demandeurs d’emplois en reconversion aux métiers du numérique sur un cycle de formation d’un an. Un partenariat a ainsi été établi avec le lycée professionnel Nazareth de Ruillé-sur-Loir, la première session de formation étant prévue à compter d’octobre 2018.

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