La cuisine italienne made in Angers poursuit son déploiement en France. Ayant repris en 2018 une partie du réseau Baïla Pizza, qu’ils ont rebaptisé Signorizza, Sandrine et Erwan Rouxel s’apprêtent à ouvrir leur 29e restaurant dans la Sarthe, à La Flèche. Principalement présente dans l’ouest de la France, l’enseigne est également implantée dans le Grand Est ou encore en Occitanie. Au total, Signorizza compte 29 établissements. "20 sont en franchise et nous en avons 9 en succursale, précise Sandrine Rouxel, dirigeante associée de Signorizza. C’est une bonne proportion qui nous permet d’expérimenter dans nos propres établissements. Nous allons faire grandir maintenant le réseau de franchisés."
Une volonté de développement ralentie par la crise sanitaire mais qui a maintenant repris sa marche en avant. Cette année, les dirigeants comptent sur 8 nouvelles ouvertures. Pour 2023, 10 ouvertures sont déjà engagées et le réseau approchera alors des 50 restaurants. "Nous avons des candidats de différents types, ajoute Sandrine Rouxel : des professionnels de la restauration qui veulent rejoindre un groupe, des gens qui ont déjà un ou plusieurs restaurants sous d’autres enseignes ou des groupes hôteliers qui complète leur activité avec la restauration."
Périphérie de villes moyennes
De son côté, la tête de réseau, forte de 27 collaborateurs à Angers, apporte la carte, commune à tous les restaurants et modifiée deux fois par an, le soutien à la gestion, le marketing, la communication…
Avant la crise sanitaire, l’enseigne était bien partie atteindre 100 restaurants en 2025 mais a été contrainte de ralentir son développement. "Nous avons une feuille de route mais l’objectif chiffré n’est pas l’essentiel, témoigne Sandrine Rouxel. Le bon rythme, c’est probablement 7 à 8 ouvertures par an, et ce que l’on souhaite, c’est réellement y trouver une notion de plaisir, avec de vraies aventures humaines."
Les implantations s’effectuent majoritairement en périphérie de villes moyennes, dans toute la France.
30 millions d’euros de chiffre d’affaires
Les neuf restaurants en succursale réalisent 12 millions d’euros de chiffre d’affaires ; l’enseigne, en incluant les franchisés, atteint, elle, la barre des 30 millions d’euros et emploie 480 salariés.
Tout en pilotant le déploiement de l’enseigne, Sandrine Rouxel, par ailleurs membre de l’association Dirigeants responsables de l’Ouest (RSE) veut saisir à bras-le-corps les questions de RSE. À commencer par la question du temps de travail. "Il est très découpé en restauration et nous réfléchissons à plusieurs pistes, parmi lesquelles la mise en place de deux équipes dans la journée pour éviter aux collaborateurs des horaires morcelés", indique Sandrine Rouxel. Le groupe vise une prochaine labellisation Lucie et travaille aussi depuis trois ans sur la provenance des produits. Il a également mis en place un comité stratégique de jeunes extérieurs à l’enseigne : "Ils sont huit, répartis un peu partout en France, témoigne la dirigeante, et se réunissent une fois par trimestre. Nous les interrogeons sur l’aménagement de nos bâtiments ou sur des questions RH et leurs réponses ou remarques nous aident à progresser."
