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Le nouvel acteur du ciment Cem’In’Eu veut s'implanter à Montreuil-Bellay
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Le nouvel acteur du ciment Cem’In’Eu veut s'implanter à Montreuil-Bellay

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Implantée à Saint-Nazaire, la start-up industrielle Cem’In’Eu ("Cement Innovation in Europe") a pour projet d’ouvrir 7 stations de broyage du ciment en Europe, dont 5 en France, au rythme d’une par an. Pour le grand Ouest de la France a été retenu un site à Montreuil-Bellay, près de Saumur (Maine-et-Loire).

La future usine de broyage de ciment de Cem'In'Eu sera installée sur la zone industrielle de Méron, à Montreuil-Bellay, en bordure de la voie ferrée — Photo : Cem'In'Eu

Entreprise de production et de commercialisation de ciment, Cem’In’Eu achève actuellement la construction de sa première unité à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, entre Toulouse et Bordeaux. Viendront ensuite Chalon-sur-Saône en 2019, puis Portes-lès-Valence, dans la Drôme, avant Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), dont les travaux devraient débuter en 2020.

Broyage et mélange

À terme, Cem’In’Eu entend réaliser un maillage complet du territoire français avec une autre unité de production prévue en Alsace, au bord du Rhin, en plus de deux sites au sud-est de l’Angleterre et en Pologne. « Pour chaque usine, le processus d'installation est long, précise Vincent Lefebvre, président fondateur de Cem’In’Eu et ancien dirigeant du suisse Holcim en France et en Espagne, puisque la construction et la mise en service sont soumises à de strictes normes environnementales. Il faut environ 3 ans entre l’acquisition du foncier et le démarrage, même si notre procédé est très au point sur le plan environnemental, puisque nous n’utilisons ni eau ni procédé de combustion, uniquement de l’électricité. La matière première déjà élaborée arrivera par le train et nous ne ferons dans nos usines que le broyage et le mélange. Nous suivons le principe éviter-réduire-compenser pour impacter le moins possible sur l’environnement. Par exemple, à Tonneins, l’usine est installée en zone semi-rurale, sur une ancienne friche industrielle, les premières maisons ne sont qu’à quelques dizaines de mètres et il n’y aura pas de nuisances. »

7 à 8 % de part de marché en France

Chacune des unités du groupe Cem’In’Eu sera construite sur le même modèle. C’est en effet le principe que s’est fixé la start-up qui a établi son siège à Saint-Nazaire : des installations de taille bien inférieure à celles des grands groupes du secteur, la proximité d’axes routiers ou fluviaux ou d’une plateforme ferroviaire, comme c’est le cas à Montreuil-Bellay. La jeune entreprise, créée par d’anciens cadres de grandes entreprises européennes du secteur de la production de ciment, envisage de se saisir de 7 à 8 % de parts de marché, en misant sur la proximité de ses clients, dans un rayon d’action de 250 à 300 kilomètres. « Nous fournirons du ciment en vrac pour les industriels de la préfabrication ou en sacs soudés, qui pourront être livrés directement sur des chantiers de construction avec une application géolocalisée pour les carreleurs, maçons ou entreprises de BTP. Nous proposerons principalement trois types de produits, un ciment pour la préfabrication, un autre pour le béton prêt à l'emploi et un troisième qui sera ensaché et prêt à l’usage sur les chantiers. »

Une implantation sur un terrain de 9 hectares

Chaque unité construite par Cem’In’Eu (20 millions d’euros d'investissement), aura une capacité de production d’environ 240 000 tonnes de ciment par an et devrait employer une trentaine de personnes. Le chantier de la première usine, à Tonneins, a débuté en septembre 2017 et l’équipement sera mis en service fin mai. La commercialisation avec le marquage réglementaire CE devrait intervenir dans les premiers jours de septembre.

Le projet de l’usine de Montreuil-Bellay a été présenté aux élus de la commune et de la communauté d’agglomération. L’usine s’implantera sur un terrain de 9 hectares, pour une surface bâtie de 20 à 25 000 mètres carrés. Le permis de construire et le dossier de demande d’ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) devraient être déposés début avril. Les travaux pourraient débuter en 2020 avec une ouverture prévue l’année suivante.

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