À Parcé-sur-Sarthe, Eric dos Santos a ouvert The Artistic Red Dot, dans le corps de ferme qu’il a rénové. Il ne s’agit pas d’une galerie d’art classique. Son créateur entend la conduire en mode start-up, comme il l’a fait au cours de sa carrière à succès dans l’informatique. Eric dos Santos se fixe pour objectif de réaliser 800 000 € de chiffre d’affaires dans quatre ans. "Pour cela, à côté de ma première business unit qui est le festival d’art actuel (dont la prochaine édition se déroulera du 20 avril au 29 mai, réunissant 214 œuvres de 17 artistes, NDLR), il faudra une deuxième business unit, qui sera celle de marchand d’art. Je vais aller au-devant des entreprises, des domaines viticoles, pour leur proposer des œuvres monumentales". Si l’activité se développe comme espéré, des embauches sont à envisager.
Visites privées
Eric dos Santos mise sur un concept novateur : il ne propose que des visites privées de sa galerie d’art de 250 m2. "L’idée est de créer une expérience unique, dans ce lieu chargé d’histoire. Vous êtes seul devant les œuvres", décrit-il. "Les visiteurs des galeries d’art sont rarement des acheteurs. Aujourd’hui, à peine 2 % d’entre eux achètent une œuvre. Je souhaite élever ce taux à 50 %". Après une première année de fonctionnement, The Artistic Red Dot a déjà atteint un taux d’acheteurs de 20 %. L’homme s’appuie sur un portefeuille de 150 artistes dont certains de renommée internationale (Christophe Ronel, Serge Labegorre).
De 0 à 10 millions d’euros
Avant de s’installer en Sarthe, Eric dos Santos, 58 ans, s’est forgé une carrière à succès dans l’informatique. Les années quatre-vingt marquaient les débuts de l’informatique à grande échelle et Eric dos Santos a fait son chemin dans la distribution de logiciels pour des PME-PMI. Prenant la direction d’une agence de 12 ingénieurs d’un groupe national à Paris (Silicomp, 900 personnes, 90 M€ de CA), il l’a conduite à 150 collaborateurs. Après une parenthèse dans l’humanitaire, il a fondé la start-up Dimelo avec un associé en 2006, toujours à Paris. L’entreprise développait des logiciels, révolutionnant la relation client sur les canaux digitaux. Séduisant de grands comptes, Dimelo a atteint 10 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 30 personnes. Les associés l’ont revendu en 2018 à l’américain Ring Central. C’est avec l’argent de cette vente, qu’Eric dos Santos, collectionneur de longue date, marié à l’artiste-peintre Danielle Burgart, a démarré son nouveau projet sarthois.
