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Le mouvement de l’Agri-Food-Tech du Grand-Ouest lancé à Angers
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Le mouvement de l’Agri-Food-Tech du Grand-Ouest lancé à Angers

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Dans le cadre de la Connected week, qui se tient toute la semaine à Angers, a été lancé le réseau Grand-Ouest de l’Agri-Food-Tech, pour fédérer les initiatives en matière de technologies innovantes destinées aux secteurs de l’agriculture et de l’alimentation.

Jean-Pierre Bernheim, Vice-président d'Angers Loire Métropole ; Paul Jeanneteau, Vice-Président du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire, et Hervé Pillaud, président délégué à l'innovation, la recherche et le développement de la Chambre régionale d'agriculture — Photo : Oxygen

L’agriculture est aujourd’hui un secteur d’activité très en pointe en matière d’utilisation des technologies. En Pays de la Loire, importante région agricole avec de très nombreuses production et un pôle international de compétence du végétal spécialisé, des entreprises innovantes travaillent sur des évolutions en lien avec l’agriculture et l’alimentation. C’est pour fédérer ces deux secteurs économiques et les inciter à œuvrer encore plus étroitement qu’a été lancé à Angers le réseau Agri-Food-Tech à l’échelle du Grand-Ouest. « C’est un réel mouvement collectif pour que les acteurs du numérique et ceux de l’agriculture travaillent ensemble, explique Hervé Pillaud, président régional de l’innovation, de la recherche et du développement à la Chambre régionale d’agriculture. Ce sont deux mondes qui s’ignorent parfois alors que nous avons ici des compétences importantes dans les deux secteurs. Tous les deux sont très demandeurs pour travailler ensemble, les uns pour produire plus de manière non polluante, et les autres pour proposer des innovations, les tester dans les exploitations, les faire évoluer… »

Repenser les systèmes existant à partir du numérique

L’idée de ce mouvement Agri-Food-Tech du Grand-Ouest est donc de s’organiser pour réfléchir et travailler ensemble à l’agriculture de demain, qui passera nécessairement par l’utilisation des technologies numériques. Même si le milieu agricole n’est pas en reste dans ce domaine, le cloisonnement des secteurs d’activité freine parfois les innovations : « On a mis du numérique sur des systèmes existants, constate Hervé Pillaud. Il va falloir faire l’inverse, en repensant les systèmes existants à partir du numérique et de ce qu’il est en capacité d’apporter. » Pour lui, ces évolutions et ce travail commun devrait permettre d’aller beaucoup plus loin que les frontières de la région. A l’occasion du lancement de ce mouvement de l’Agri-Food-Tech, des responsables agricoles de plusieurs pays d’Afrique étaient présents, eux aussi en demande de technologies pour développement chez eux des productions performantes.

« C’est dans notre région que ça se passe ! »

Porté par plusieurs partenaires dont la Chambre régional d’agriculture et des collectivités comme le Conseil régional ou Angers Loire Métropole, ce mouvement qui fait se rencontrer les milieux de l’innovation numérique et de l’agriculture a aussi pour objectif d'accentuer le rayonnement des Pays de la Loire. « Notre territoire est déjà reconnu pour le végétal spécialisé, souligne Paul Jeanneteau, vice-président du conseil régional chargé de l’économie et de la recherche. Nous avons de nombreuses productions, beaucoup d’entreprises agroalimentaires et en matière d’innovation, un tissu d’entreprises et de startup performant. Fédérer toutes ces énergies, c’est aussi un moyen de dire que c’est ici, dans notre région, que ça se passe ! »

Une application pour optimiser le temps de travail des agriculteurs

Localement, beaucoup d’entreprises travaillent déjà dans l’innovation pour le secteur agricole.

D’autres voient le jour, comme Aptimiz, présente lors du lancement du mouvement Agri-Food-Tech, une start-up créée par trois jeunes ingénieurs diplômés récemment de l’Esa, l'Ecole supérieure d'agricultures Angers : Matthieu Carpentier, Armand Sachot et Simon Denonnain ont imaginé une application permettant aux agriculteurs de mesurer automatiquement leur temps de travail sur leur exploitation. « Cela leur permet, explique Matthieu Carpentier, de calculer finement, par tâche, le temps passé pour chacune d’elle, par jour, par semaine et par mois. Ils peuvent ainsi mieux s’organiser et optimiser leur journée en tenant compte de tous les paramètres de leur exploitation et de leurs productions ». Aptimiz est actuellement en test auprès de 40 exploitations en France et la start-up est la première jeune pousse incubée au sein de l’Esa. En janvier, sortira une première gamme du produit, « pour aborder le marché, précise Matthieu Carpentier. Nous prévoyons ensuite de le compléter par deux autres gammes qui apporteront aussi des pistes d’amélioration pour les agriculteurs ».

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