Avec 107 millions d'euros de chiffre d'affaires, le groupe industriel choletais Nadia a marqué un coup d'arrêt en 2020, mais il entend bien reprendre dès cette année une croissance de 7 à 8 %, et parvenir en fin d'année aux 115 millions d'euros réalisés en 2018, pour dépasser ensuite rapidement une année 2019 record clôturée à 120 millions d'euros.
Extension de l'usine Dynamic en Vendée
Pour cela, Nadia va investir 6 millions d'euros cette année, répartis sur plusieurs de ses sites. " C'est un plan d'investissements ambitieux, reconnaît Eric de Pontbriand, président de Nadia Signalisation, l'une des huit entreprises du groupe. Pour nous, il est d'un niveau historiquement élevé mais correspond au rebond attendu. " Dans cette enveloppe, figure l'extension soutenue par le Plan de relance de 2 500 mètres carrés du site vendéen de Dynamic, qui fabrique des appareils pour les professionnels de la restauration à Mortagne-sur-Sèvre. " Il s'agit d'accompagner le lancement d'un nouveau produit, indique Eric de Pontbriand, un coupe-légume très attendu par les clients. Parallèlement, un mixeur de Dynamic a également été adapté pour le secteur de la cosmétique sous une marque spécifique, et ses débuts sont eux aussi prometteurs. " En 2021, les autres investissements du groupe Nadia concerneront notamment une nouvelle ligne de production pour la société Sib, à La Tessoualle (Maine-et-Loire), qui fabrique des menuiseries extérieures et l'élargissement de la gamme de bateaux de plaisance de l'entreprise choletais Nicols.
Huit entreprises, six métiers
Entre le matériel pour cuisines professionnelles, les bateaux de tourisme et les menuiseries, extérieures, l'activité du groupe basé à Cholet est pour le moins très variée. Regroupement de huit entreprises avec 600 collaborateurs, Nadia est présent dans six activités distinctes : les menuiseries extérieures en aluminium avec SIG, ABS et Aluclos, les appareils de cuisine pour professionnels avec Dynamic, qui exporte 80 % de ses produits, le nautisme et le tourisme avec Nicols et Force 5, revendeur sur la côte vendéenne des bateaux du constructeur Jeanneau, la signalisation routière et de chantier avec Nadia Signalisation et l'automatisme et l'informatique industrielle avec Anjou Automation, qui équipe entre autres les serres du groupe Richel, basé dans les Bouches-du-Rhône. " Travailler dans des secteurs différents nous permet d'amortir les effets de la crise, indique Eric de Pontbriand. Par exemple, l'activité de Dynamic a souffert en raison de la fermeture des restaurants, mais d'autres domaines, comme les menuiseries extérieures, ont mieux résisté."
Nouvelles acquisitions ?
Malgré des activités multiples, le siège de Nadia, installé sur le même site que le chantier naval de Nicols, accueille tous les services support du groupe. Il héberge même un centre de R & D d'une dizaine de personnes, commun à toutes les entités et complémentaire au travail d'innovation mené dans chacune des entreprises.
La diversité industrielle de Nadia est historique. Créé par Jean Ollivier, également fondateur de la société Nicoll à Cholet, qui conçoit et fabrique des solutions pour la gestion des fluides, le groupe, déjà multi-activités, a été repris par plusieurs de ses cadres en 1999, qui l'ont développé en renforçant les diverses entreprises et par croissance externe. Nadia compte maintenant plusieurs entités en France, entre autres en Alsace, dans les Hauts-de-France et les Pyrénées, et des présences à l'étranger, au Canada, au Portugal et en Allemagne. " Notre politique de développement inclut toujours d'éventuelles acquisitions et nous restons à l'écoute, précise Eric de Pontbriand, mais ce ne sera que dans nos domaines d'activité ou des secteurs proches. "
Les salariés au capital
2020 aura représenté aussi pour le groupe, dont l'actionnariat est réparti entre une trentaine de cadres, une année importante sur le plan social. Dans le cadre de sa démarche RSE, il a en effet ouvert son capital aux salariés. Un projet lancé en 2018 et que la crise sanitaire n'a nullement remise en cause. En novembre dernier, 57 % des collaborateurs se sont portés ainsi actionnaires du groupe choletais, à hauteur de 1,7 million d'euros, dans le cadre d'une augmentation de capital. " L'engagement des collaborateurs est un signe fort, se réjouit Eric de Pontbriand. Il montre qu'ils ont confiance dans les ambitions et les projets de développement. Cette ouverture du capital était aussi pour nous l'occasion de fédérer le groupe et de le remettre au centre du village. " Un village bien ancré au cœur des Mauges : Le bassin choletais concentre en effet 85 % des collaborateurs de Nadia.
