Maine-et-Loire
« Le groupe Findis pourrait se développer en Espagne et en Italie »
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Frédéric Jumentier président du groupe Findis « Le groupe Findis pourrait se développer en Espagne et en Italie »

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Le groupe Findis distribue des produits d’équipement de la maison pour les magasins et vient de reprendre le groupe rennais Joncoux (48 M€ de CA). À la tête de 600 collaborateurs, Frédéric Jumentier, le dirigeant angevin, lorgne désormais l'international.

Findis et son président Frédéric Jumentier viennent de signer l’acquisition du groupe Joncoux, en Ille-et-Vilaine, qui commercialiste des produits encastrables auprès des cuisinistes indépendants — Photo : Groupe Findis

Le Journal des Entreprises : Qu’est-ce que le groupe Findis ?

Frédéric Jumentier : Findis a été fondé il y a 35 ans et je l’ai repris en 2007 avec des partenaires financiers qui m’ont accompagné dans sa croissance, d’environ 10% par an. Le siège est basé à Beaucouzé avec une vingtaine de personnes mais nous comptons 600 collaborateurs répartis dans toute la France. Nous disposons de six plateformes logistiques dans différentes régions, ce qui nous permet une grande réactivité. Nous distribuons des produits d’équipement de la maison dans trois secteurs, électroménager-image-son, entretien-bricolage-jardin et art de la cuisine, soient 35 000 références disponibles de 750 marques différentes pour environ 15 000 clients. Ce sont à 80% des magasins indépendants de proximité, installés dans des villes de moins de 20 000 habitants. Nous possédons aussi six enseignes de distribution, avec 1200 magasins sous nos enseignes, dont 800 dans le seul secteur de l’électroménager, image et son. Elles sont capitalistiquement indépendantes mais ce contrat d’enseigne, équivalent à une franchise, leur permet de bénéficier des outils d’un grand groupe.

Vous jouez donc aussi un rôle d’animateur ?

F.J. : Nous assurons en effet l’animation de ce réseau de magasins, pour qui les moyens de communication sont souvent hors de portée. Nous leur apportons la signalétique, l’agencement, des outils de communication digitale, une présence forte sur les réseaux sociaux, un site de e-commerce propre au magasin... Tous ces outils indispensables aujourd’hui viennent compléter les atouts qu’ils possèdent déjà par leur forte proximité auprès de la clientèle. Parallèlement, nous sommes aussi animateurs de rayons : nous proposons par exemple des rayons bricolage et quincaillerie clé en main à des jardineries dont ce n’est pas la spécialité. Nous avons également créé des rayons d’électroménager haut de gamme pour une enseigne qui ne travaille pas dans ce segment.

Vous avez récemment fait l’acquisition du groupe Joncoux, en Ille-et-Vilaine. Pourquoi ce rachat ?

F.J. : Avec 48 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe Joncoux est un acteur important dans le domaine de la vente de produits encastrables à destination des 1500 cuisinistes indépendants en France. C’est pour nous un marché intéressant car la France est en retard sur le taux d’équipement en électroménager encastrable et il y a un véritable potentiel de croissance. Depuis la création du groupe, nous avons réalisé une trentaine d’acquisitions et toutes ont beaucoup de sens. C’est aussi ce qui nous a permis de traverser la crise relativement bien puisque nous sommes passés de 140 millions de chiffre d’affaires en 2007 à 340 millions aujourd’hui. Nous avons d’ailleurs toujours des projets d’acquisition, même si nous sommes actuellement leader dans nos trois secteurs. Nous pensons aussi nous développer prochainement à l’étranger. Il y a des pays qui sont pour nous plus accessibles que d’autres, avec des modes de consommations qui ressemblent au modèle français et où la distribution de proximité est importante, comme en Italie et en Espagne. C’est vers ces pays que nous allons sans doute nous orienter.

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