Le groupe de mécanique de précision ARBM s’est diversifié avec l’impression 3D plastique
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Le groupe de mécanique de précision ARBM s’est diversifié avec l’impression 3D plastique

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Le groupe angevin ARBM a créé une sixième filiale fin 2021, dédiée à l’impression 3D plastique. Pour maintenir sa productivité et le bon fonctionnement des différentes entités, il poursuit ses investissements en matériel et en locaux, comme dans le capital humain.

"On a participé au premier nano-satellite envoyé par la France", se réjouit Christophe Charrais, directeur du site APMA, chez ARBM — Photo : Rémi Hagel

Le groupe de mécanique de précision ARBM était présent aux International business days qui se déroulaient les 8 et 9 juin 2022, en marge des 24 heures du Mans. Certains des bolides en lice contiennent des pièces usinées par le groupe angevin, qui ne dira pas lesquels, clauses de confidentialité oblige. Fort de 140 salariés pour un chiffre d’affaires de plus de 13 millions d’euros, ARBM usine des pièces pour des secteurs aussi pointus que le sport automobile, l’aéronautique, la défense, le médical, la géophysique, et le spatial. "On a participé au premier nano-satellite envoyé par la France". Une fierté pour Christophe Charrais, directeur d’APMA (Trélazé), première des sociétés rachetées par Ouest Décolletage (Chemillé-en-Anjou) et son patron Sébastien Ripoche, créant ainsi le groupe ARBM. Depuis, le groupe s’est étoffé avec Ouest Médica (Chemillé), Anjou Décolletage (Mauges-sur-Loire) et Altitude Mécanique (Saint-Nazaire, Loire-Atlantique). Cette dernière a redéployé son équipe fin 2021 pour créer une sixième filiale : Altitude Mécaprint, spécialisée dans l’impression 3D en plastique. Il s’agissait de répondre à la demande d’un client pour de l’outillage aéronautique. Cela présente un intérêt pour réaliser des pièces moins lourdes. D’autre part, cette technique peut s’avérer moins onéreuse, selon le design des pièces produites. "Pour nous, c’est la création d’un nouveau savoir-faire, qui ajoute une corde à notre arc et pourra intéresser de nouveaux prospects", commente Christophe Charrais.

Un panel de pièces usinées par le groupe ARBM. Toutes ne peuvent être exposées, pour raison de confidentialité — Photo : Rémi Hagel

Au moins une nouvelle machine chaque année

"La demande est là", assure le dirigeant. "Si on veut rester compétitifs, on n’a pas d’autre choix que d’investir dans les nouvelles technologies. Nous avons continué les investissements", expose le dirigeant. En 2021-2022, de nouveaux tours à décolleter ont été acquis pour Anjou Décolletage et Ouest Décolletage (soit plus de 600 000 €), tandis qu’en début d’année APMA a intégré le premier robot de chargement. Celui-ci charge un lopin de matière dans une machine cinq axes pour l’usiner. Environ 200 000 € investis pour un gain de productivité à la clé. "On va continuer le renouvellement des machines."

La modernisation concerne aussi les locaux. Anjou Décolletage a été rénové début 2021 et le groupe a pour projet de s’attaquer au site d’APMA d’ici deux-trois ans, certainement avec un déménagement à proximité.

Vigilant sur la cybersécurité

L’extension du groupe demande de coordonner les différentes unités. "Nous avons mené un gros travail sur la communication intersites entre les collaborateurs, avec la mise en place de progiciels, tels que des coffres-forts individuels pour les documents de ressources humaines". Une attention particulière est portée aux questions de sécurité. "Nous sommes très vigilants sur la cybersécurité. Nous sensibilisons énormément nos collaborateurs. Jusqu’à présent, nous avons déjoué toutes les attaques". Les domaines comme la défense ou le spatial font d’ARBM une entreprise sensible. C’est d’ailleurs à la demande de ses clients que le groupe a déployé un Plan de continuité d’activité : des projections sur les risques et les attitudes à adopter.

Cette rigueur vis-à-vis des attentes des clients reste une carte essentielle pour le groupe, qui doit capitaliser sur cette confiance pour garder ou gagner ses marchés. En effet, "on ne crée pas de pièces, on usine les pièces pour des clients", et beaucoup doivent rester secrètes. Il est donc difficile de démarcher. Gageant sur la reconnaissance de son travail, ARBM ambitionne de "devenir un acteur reconnu du spatial et du sport automobile". Bienvenue aux 24 Heures.

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