En 2011, pour sa première année de production, Isolpro a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros. Dix ans plus tard, en 2021, il était de 42 millions d’euros, en croissance de 50 % par rapport à l’année précédente. Mieux, l’entreprise de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire) envisage 55 millions d’euros de revenus cette année, avec l’objectif d’atteindre rapidement la barre des 100 millions d’euros.
Un cinquième de la production française d'ossatures métalliques
Pour répondre à une demande croissante, le fabricant d’ossatures métalliques et d’accessoires pour plaques de plâtre, qui n’avait à sa création en 1999 qu’une activité commerciale, vient pour cela d’ouvrir un second site de production en périphérie de Saumur. "Actuellement, nous fabriquons 25 000 tonnes de profilés chaque année. Avec le nouveau site d’Allonnes, nous serons en capacité d’en produire le double à partir de janvier 2023", précise Mickaël Poirier, directeur général de l'entreprise familiale Isolpro, où il est arrivé avant le lancement de l'aventure industrielle en 2011.
Un potentiel de 50 000 tonnes d’ossatures métalliques, soit un cinquième des 250 000 tonnes fabriquées annuellement en France, auxquelles s’ajoutent des accessoires pour plaques de plâtre, suspentes, bandes à joint ou encore appuis intermédiaires, que l’entreprise produit également à Longué-Jumelles avec une gamme d’environ environ 200 références de produits. "Tout ce que nous commercialisons est fabriqué en France, souligne Mickaël Poirier, hormis la visserie qui serait trop chère à produire localement et qui vient d’Asie." Isolpro commercialise ses produits à parts égales auprès de grandes surfaces de bricolage (GSB) et de négociants qui fournissent les professionnels du secteur du bâtiment. "Nos clients, et plus particulièrement la GSB, sont très demandeurs de produits fabriqués en France et la bonne tenue du secteur du bâtiment fait augmenter les volumes", ajoute le dirigeant.
Moins de quatre mois de travaux
Sur la zone d’activité de la Ronde, à Allonnes, l’entreprise a investi environ 2 millions d’euros, uniquement sur fonds propres, pour son nouveau site de production de 4 700 mètres carrés. Un montant qui comprend l’achat et la réhabilitation d’une ancienne fonderie à l’abandon depuis plusieurs années sur un terrain de 16 000 mètres carrés, l’aménagement d’une zone de stockage extérieure et un parc de six machines. Ce parc vient compléter les huit machines du site historique, distant de quelques kilomètres. Neuf personnes ont été recrutées et sont actuellement en formation. À terme, fin 2022, 15 emplois auront été créés, venant s’ajouter aux 37 collaborateurs basés à Longué-Jumelles, où Isolpro dispose d’un site de 5 400 mètres carrés. Le projet a été bouclé en quelques mois seulement : "Nous avons signé l’achat en décembre 2021 et ouvert le 1er avril. Quelques machines fabriquent déjà et le réel démarrage de la production s’effectuera début mai."
Deux autres sites à venir
Même si Isolpro achève tout juste l’installation de son second site de production, les projets de l’entreprise longuéenne ne s’arrêtent pas là. Adossée au groupe Azerad, en Seine-et-Marne, qui lui fournit sa matière première sous forme de bobines d'acier d'une tonne, elle va aussi lancer prochainement la construction d’un troisième site, d’une capacité de production de 20 000 tonnes par an, au Mesnil-en-Thelle, dans l’Oise. "Elle sera installée à proximité d’une unité de profilage du groupe Azerad, précise Mickaël Poirier, et devrait ouvrir en janvier 2023. Cela permettra de réduire les coûts de transport et l’impact sur l’environnement. Dans l’autre sens, pour ces mêmes raisons environnementales, nous voulons aussi livrer nos clients dans un rayon d’au maximum 250 à 300 kilomètres. Ici nous fabriquerons pour le Grand Ouest de la France, dans l’Oise pour la grande région Nord et nous allons aussi lancer une quatrième unité à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme." D’une capacité de 10 000 tonnes de produits fabriqués, elle devrait commencer à produire fin 2023. Pour chacun de ces deux projets, Isolpro va encore investir environ 2 millions d’euros. Les deux sites fabriqueront uniquement toute la gamme d’ossatures, comme celui d’Allonnes. Seule l’usine de Longué-Jumelles continuant d’assurer aussi la production des accessoires.
Au-delà du lancement de ces deux futurs sites de production, l’entreprise veut aussi enrichir sa gamme. Elle projette d’ajouter à son offre les trappes de visite, dont elle veut prochainement lancer la fabrication à Longué-Jumelles. "Actuellement, ce sont des produits qui viennent de Chine, appuie Mickaël Poirier, La demande de nos clients est forte pour des trappes faites en France. Le projet est déjà bien avancé et nous devrions le lancer prochainement."
