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Le fabricant de vêtements Mulliez-Flory maintient son activité grâce au secteur de la santé
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Le fabricant de vêtements Mulliez-Flory maintient son activité grâce au secteur de la santé

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A Sèvremoine, l’entreprise Mulliez-Flory, qui fabrique des vêtements professionnels pour tous secteurs d’activité, parvient en cette fin de troisième trimestre à un résultat similaire à celui de l’an passé. Le secteur de la santé, qui représente 30% de son chiffre d’affaires, de même que l’agroalimentaire, lui ont en effet permis de poursuivre son activité dès le début de la crise sanitaire.

Le site de Mulliez-Flory, à Sèvremoine, emploie près de 200 personnes de la création au prototypage des produits. — Photo : olivier

Mulliez-Flory est l’un des acteurs importants du vêtement professionnel, avec 70 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé sur son site de Sèvremoine et 103 millions d’euros pour l’ensemble du groupe de 270 personnes, qui compte une filiale dans les Vosges et une autre en Espagne.

Il revendique habiller environ deux millions de personnes et fournit aussi bien les vêtements des salariés de la Tour Eiffel que de Terra Botanica à Angers ou de nombreux fabricants du secteur automobile. Chaque année, le groupe des Mauges produit entre sept et huit millions de pièces, dans ses quatre usines de Tunisie ou dans des usines partenaires en Asie. Avant la crise sanitaire, 70% de l'activité était générée par la fabrication de vêtements professionnels personnalisés au nom des entreprises clientes. Une activité qui a décliné depuis le déclenchement de la crise sanitaire. La baisse a été compensée par les secteur de l'agroalimentaire et surtout de la santé.

Des perspectives optimistes

Avec 220 collaborateurs à Sèvremoine, le groupe travaille déjà en temps normal pour 30% de son chiffre d’affaires pour le secteur de la santé, avec la confection de blouses et de surblouses. Pour le secteur de la santé, Mulliez-Flory fabrique entre 100 000 et 160 000 vêtements hospitaliers par semaine dans ses usines tunisiennes. Dès le début de l'année, l'entreprise a aussi produit des masques en tissu « Nous avons été très sollicités dès le début de l’année pour ces produits, dans la santé et d'autres secteurs de l'industrie, ce qui a permis de compenser quelques pertes et de parvenir à un chiffre d’affaires pour l’instant équivalent à celui de l’an dernier. 2021 sera sans doute un peu plus difficile, avec une baisse probable de 10%, et il va falloir prêcher auprès de nos clients qu’il est important pour eux de travailler sur sa marque. Nous restons optimistes sur les perspectives. »

Maîtrise de la production

La crise sanitaire ne modifie pas en revanche les fondamentaux de Mulliez-Flory. Le groupe, qui réalise 85% de son chiffre d’affaires en France, a fait le choix de fabriquer à l'étranger en conservant la maîtrise industrielle de toute la chaîne, du projet à la production.

Tous les produits de Mulliez-Flory sont conçus dans le studio de création de Sèvremoine — Photo : Mauges Communauté

Mulliez-Flory possède ainsi son propre studio de création, ses bureaux d’études et de méthode et tout est prototypé sur le site de Sèvremoine. Les séries ou les commandes sont ensuite confectionnées dans ses usines à l’étranger. « Nous ne pouvons pas nous battre sur les prix, explique Jacques Gindre, et nous sommes évidemment plus cher que nos concurrents. Mais nous concevons des vêtements hyper-personnalisés. Nous vendons à nos clients des produits qui ont du sens pour leur marque et pour celui qui les porte. Chaque vêtement correspond donc à un besoin d’usage précis et pour tout nouveau projet, nous partons d’une page blanche. »

Pour certains clients, jusqu’à 30 pièces différentes peuvent être ainsi fabriquées, dans toutes les tailles, à chaque fois personnalisées et adaptées à l’entreprise et à son activité. Pour Pathé, le groupe a par exemple imaginé des vêtements intégrant un marquage luminescent, permettant d’être visible dans les salles de cinéma. Un recours à la technologie dans lequel Mulliez-Flory s’engage activement. Le groupe fait en effet partie du consortium Autonotex, qui regroupe cinq industriels et autant de partenaires académiques et a pour vocation de travailler sur la conception et la production d’un textile connecté et autonome en énergie. Un textile pour les vêtements de travail ou pour le domaine de la santé, où il permettrait par exemple d’assurer un suivi des personnes désorientées en analysant leur état de stress ou la qualité de leur sommeil.

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