Actuellement, Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, achève son inspection annuelle des réseaux aériens. Effectuée en survol au plus près des lignes, l’opération lui permet de planifier une patrie des investissements d’entretien à venir. En 2021, le distributeur a injecté en effet 40,5 millions d’euros en Maine-et-Loire, soit 123 millions d’euros sur les trois dernières années, pour entretenir et adapter le réseau de distribution.
942 nouveaux producteurs d’électricité
Parmi ces investissements réalisés par Enedis, qui compte 456 111 clients en Maine-et-Loire, dont 1 341 industriels représentant 31,6 % de la consommation d’électricité globale dans le département, certains sont liés à la mobilité : 200 bornes de recharges pour véhicules électriques sont ainsi actuellement déployées et 3 super-chargeurs seront installés avant fin 2022 à Nuaillé, Vivy et Saint-Léger-de-Linières. Les nouveaux modes de production d’énergie entrent aussi dans les investissements réalisés : en Maine-et-Loire, environ 11 000 clients raccordés produisent en effet de l’électricité en la réinjectant dans le réseau, et ces chiffres sont en augmentation : "En 2021, nous avons raccordé 942 nouveaux producteurs, témoigne Didier Corvée, délégué territorial d’Enedis pour le Maine-et-Loire, dont une grande majorité en photovoltaïque. Actuellement, 15,7 % de la consommation totale en Maine-et-Loire est produite par des énergies renouvelables. "Si le photovoltaïque représente près de 99 % des producteurs de ces énergies renouvelables (10 872 points de production), il représente 22 % de l’électricité produite, l’éolien, avec 23 parcs installés, comptant pour 52 %, la cogénération (biomasse, méthanisation…) pour 26 % et l’hydraulique pour 0,07 %. " Nous prévoyons une augmentation de la production d’énergies renouvelables de 5 à 10 % par an en Maine-et-Loire dans les prochaines années ", ajoute Didier Corvée.
22895 kilomètres de réseau
Mais l’essentiel des investissements réalisés par Enedis concerne encore le réseau et son entretien. Ainsi, l’entreprise examine par exemple tous les ans, en le survolant en hélicoptère ou avec des drones, un tiers du réseau aérien des lignes moyenne tension, soit plus de 3 000 kilomètres : "Nous investissons dans trois axes, la réactivité, la fiabilité et les travaux de structures, explique Didier Corvée. L’objectif des opérations de survol est d’être proactif et de scanner le réseau pour l’analyser et le diagnostiquer, afin d’effectuer d’éventuelles interventions. Aujourd’hui, les nouveaux réseaux sont construits pour 95 % en souterrain." Ces contrôles peuvent concerner les câbles, les structures qui les soutiennent ou encore des travaux d’élagage, représentant à eux seuls 2 millions d’euros par an. Sur les 22 895 kilomètres de réseaux du département qui permettent d’acheminer l’électricité, environ 10 000 sont aériens.