En 2016, l’huilerie la Tourangelle avait enregistré un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, soit 35% d’augmentation au regard de l’année précédente. La même année, l’entreprise employait 42 personnes. Elles sont aujourd’hui près de 50, et l'huilerie saumuroise grandit encore, dans un marché particulièrement porteur, celui des huiles alimentaires: « Le développement est très important depuis 4 ans, affirme Guilhem Vedel, directeur des opérations de la Tourangelle. La demande ne cesse d’augmenter et nous sommes passés l’an dernier déjà d’une seule à 4 lignes de conditionnement. Nous avons également recruté 5 personnes tout récemment. Cette augmentation est due à la fois à la promotion de nos produits que nous assurons à l’international et notre développement en grande et moyenne surface. Nous menons les deux de front et c’est ce qui nous impose aussi d’agrandir nos locaux. »
Le bio et les tourteaux, deux secteurs à développer
De 3 700 mètres carrés, le site de la zone industrielle de la Ronde, à Neuillé, au nord de Saumur, va donc passer à 6900 mètres carrés couverts. L’objectif est à la fois de réunir les 4 lignes d’embouteillage actuellement installées dans deux lieux et surtout d’agrandir la surface d’entrepôt pour pouvoir assurer le stockage. Sans s’accompagner nécessairement de nouveaux emplois, cette extension va surtout permettre à l’entreprise de pouvoir répondre à cette demande croissante : «Nous allons pouvoir rationaliser et tout stocker sur le même site en continuant de nous développer, confirme Guilhem Vedel, pour répondre à cette demande croissante et en proposant de nouveaux produits. » Cette année, la Tourangelle a sorti une gamme bio, est très présente sur le secteur des huiles « premium », travaille avec l’ensemble des enseignes en grandes et moyennes surfaces, sous sa marque ou en marque distributeur, et décline de nombreux produits tout en élargissant sans cesse sa gamme : une vinaigrette émulsionnée l’an passé, des huiles vierges de chanvre, de maïs, des produits pour les fabricants de cosmétique chez qui la demande aussi est importante: « L'huile reste malgré tout un marché de niche et il nous faut donc innover et anticiper les demandes à venir, ajoute Guilhem Vedel. Nous envisageons par exemple des produits à base des tourteaux qui résultent du pressage des huiles. Ils ont un réel intérêt nutritif et pour l’instant ne sont pas assez valorisés. Le volume des produits bio reste lui aussi encore faible et nous avons beaucoup à faire dans ce domaine-là. » Les projets ne manquent donc pas pour la Tourangelle qui se développe en France comme à l’international, en Europe, en Chine, en Russie, en Australie ou encore au Japon, la filiale californienne ouverte au début des années 2000 continuant quant à elle son essor sur le continent nord-américain avec environ 80 personnes.
