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Le décorateur haut de gamme Maison Saulaie rachète l'atelier Dasras
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Le décorateur haut de gamme Maison Saulaie rachète l'atelier Dasras

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Le spécialiste mayennais des meubles d’intérieur haut de gamme Maison Saulaie a racheté l’un de ses sous-traitants en difficulté, l’atelier Dasras, lui aussi en Mayenne. Rebaptisé Lignartis, il sera porté par le fort développement de l’e-commerce. Neuf personnes ont déjà été recrutées en un mois.

L’atelier Dasras, à Méral en Mayenne, est devenu Lignartis depuis son rachat par la Maison Saulaie fin 2021 — Photo : Lignartis

L’atelier Dasras (2 M€, 15 salariés) est devenu Lignartis. Un nouveau nom qui sonne comme une renaissance pour le fabricant de meubles de Méral (Mayenne), depuis le rachat fin décembre 2021 par le spécialiste de l’ameublement intérieur Maison Saulaie (15 salariés, 7 M€ de CA consolidé), basé à Château-Gontier (Mayenne). En difficulté, l’atelier Dasras était passé une première fois au tribunal de commerce en 2017. Florian Dasras, qui avait alors repris l’affaire à son père, n’a pas réussi à le relever. De nouveau en dépôt de bilan, l’atelier vient de passer dans le giron de la Maison Saulaie, dont il était un sous-traitant.

Activité multipliée par dix en cinq ans

La Maison Saulaie est spécialisée en ameublement et décoration d’intérieur, dessinant des meubles sur-mesure pour le compte d’architectes ou de particuliers. Disposant d’un showroom à Château-Gontier et un autre à Paris, elle connaît une forte expansion grâce à l’e-commerce. "Nous avons multiplié par plus de dix notre activité en cinq ans", soutient Edouard de Quatrebarbes, le PDG. Et la nouvelle entité "a vocation à doubler le chiffre d’affaires en deux ans". La Maison Saulaie compte quinze salariés, Dasras autant. Ces derniers ont été gardés par le repreneur et déjà neuf nouveaux recrutements ont eu lieu en un mois. "Nous avons encore des besoins, notamment en bureau d’études et en menuiserie", décrit le dirigeant.

Le patron compte bien relever l’activité de Dasras/Lignartis et la développer. Tout d’abord en retravaillant la productivité qui fait défaut. "Il y a un problème d’organisation", lâche-t-il. Il s’appuiera, entre autres, sur de la digitalisation. Ensuite, "positionner la société sur deux marchés très porteurs" grâce à ses ateliers de 7 000 m2 : la fabrication des ameublements édités par la Maison Saulaie pour sa clientèle, et la fabrication sur-mesure d’agencements d’intérieur complets (d’hôtels notamment) pour des architectes indépendants

"Le carnet de commandes est déjà bien rempli", souligne Edouard de Quatrebarbes. L’ancien patron de l’atelier, Florian Dasras, designer de métier, reste en charge de la création et du développement commercial. Chez Saulaie, un simulateur va être créé, d’ici six mois, pour présenter aux clients le panel de l’atelier.

"Sauver le patrimoine"

"Je perçois un changement profond des modes de consommation. Les gens en ont marre du jetable, il y a une aspiration au made in France", plaide Edouard de Quatrebarbes, représentant la deuxième génération de dirigeants de Maison Saulaie, entreprise créée il y a trente ans par sa mère. "Le Covid a eu un effet majeur, les clients réalisent la nécessité de la production locale. Lignartis est l’un des derniers ateliers de France à produire des tables sur-mesure en bois massif selon des méthodes artisanales traditionnelles".

Tout en développant l’activité, le patron revendique une volonté de "sauver le patrimoine". Il espère pouvoir dupliquer cette démarche avec "d’autres ateliers spécialistes dans leur domaine".

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