L'international réussit à La Sommelière. L'entreprise d'Arnage commercialise en effet ses caves à vin dans 48 pays, une présence à l'export qui représente 30 % de ses 45 millions d'euros de chiffre d'affaires. « Nous sommes présents majoritairement en Europe, dans la quasi-totalité des pays à l'exception de quelques républiques de l'est, dont la Hongrie. Un territoire sur lequel on travaille d'ailleurs », relève Richard Guillorel, P-dg de La Sommelière. Celle-ci veut désormais monter une marche supplémentaire en visant le grand export. Après un premier test sur le marché indien en 2016, le Sarthois vient en effet tout juste d'obtenir les certifications pour ses produits à destination des États-Unis. Pour pénétrer ce marché, l'entreprise s'appuie sur un distributeur local, implanté à New York et au Canada. « On démarre par la côte est durant un an ou deux avant d'aller vers l'ouest, toujours avec le même partenaire », poursuit le dirigeant. Autres marchés ciblés, la Chine et le Japon. Deux pays que La Sommelière va aborder d'ici le mois de juillet, également avec des distributeurs locaux.
25 % de croissance
Reprise en 2006 par Richard Guillorel, via la holding Frio Entreprise, le roi de la cave à vin affiche une belle santé. De 11 millions d'euros de volume d'affaires lors du changement d'actionnaire, le groupe a multiplié par quatre ce chiffre et revendique une croissance annuelle de 25 % sur les quatre dernières années. Outre les caves à vin pour les particuliers et les professionnels, Frio Entreprise développe des activités autour du froid professionnel et plus spécifiquement médical. Le groupe fédérant sous sa bannière les marques La Sommelière, Climadiff (entreprise acquise en 2012 et fusionnée cette année avec La Sommelière), Avintage et Interfroid Médical. 50 % de ses caves, armoires et vitrines réfrigérées sont fabriquées en Europe, notamment en France. Une carte de visite sur laquelle le Sarthois entend jouer. « Partout où il se consomme du vin, il y a un marché. Le savoir-faire français autour du vin et une marque tricolore sont recherchés par les clients internationaux. Même si certains pays protègent leurs marchés, comme les États-Unis, avec des batteries de tests extrêmement durs avec les produits », souligne Richard Guillorel.
Objectif : 50 % à l'export
De 30 % de son activité à l'export, le dirigeant veut monter à 50 % sous 5 ans. « 30 %, c'était l'objectif fixé en 2006. D'ici quatre à cinq ans, nous voulons remonter à la moitié du chiffre d'affaires réalisé hors de France. Un gage de maintien de l'entreprise. » Pour s'implanter à l'étranger, La Sommelière s'appuie sur des distributeurs locaux ; une solution jugée « plus simple et plus rapide » par l'entreprise. Bien que celle-ci dispose d'une filiale en Espagne, son premier pays en termes d'export, avec un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros l'an dernier. « On vise 5 millions à horizon 5 ans. Ça donne une idée de ce que l'on peut faire aux États-Unis ! », s'enthousiasme le dirigeant. Car si le développement de filiales locales n'est pas à l'ordre du jour, Richard Guillorel ne s'interdit pas d'en créer une seconde en Allemagne, en fonction des opportunités. En attendant c'est toujours outre-Atlantique que l'entreprise regarde. La Sommelière s'intéresse en effet de près aux marchés sud-américains, notamment à l'Argentine. La distribution de ses caves à vin pourrait en effet débuter sur place fin 2017-début 2018.
