La SNOC : Des objets connectés pour les PME et les seniors
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La SNOC : Des objets connectés pour les PME et les seniors

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Technologie Yannick Dessertenne a créé sa société en mars dernier autour de la conception et la fabrication d'objets connectés.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Il avait fait forte impression lors de l'inauguration de la Cité de l'objet connecté en présentant sa robe... connectée. Un vêtement - conçu avec son épouse, couturière et modéliste - qui, via une appli smartphone et une liaison radio bluetooth peut changer de couleur à l'infini. Un joli coup de com'pour Yannick Dessertenne, créateur de la Société nationale des objets connectés (SNOC) à Saint-Jean-de-Linières en mars dernier. Mais pour cet ingénieur ESEO, ancien cadre de Packard Bell, cette notoriété soudaine (François Hollande et Emmanuel Macron ont tous deux apprécié le concept) ne doit pas faire oublier la vocation de la SNOC : « créer, fabriquer et commercialiser des objets connectés qui répondent à de vrais besoins du monde industriel et du grand public. »




Une activité négoce pour l'amorçage de sa société

S'il envisage déjà une future levée de fonds - il avoue être entré dans une démarche de recherche -, Yannick Dessertenne a travaillé sur un plan de développement de son entreprise en plusieurs phases. « Je voulais du chiffre d'affaires dès le démarrage de la société. J'ai donc créé des canaux de distribution afin d'avoir un amorçage sur une activité de négoce. » Via ses sites de vente en ligne, Yadom et NumEduc, il propose des produits technologiques (cartes électroniques, capteurs de vibration ou d'hygrométrie, etc) aux entreprises et aux particuliers qui souhaitent réaliser leurs propres objets connectés. « Je m'appuie sur le mouvement des " makers ". Créer ses prototypes est devenu plus accessible. » Il revendique 200 références produits pour quelque 300 clients, dont 70 % de professionnels et lancera deux nouveaux sites en fin d'année : Qualit'Age dédié aux seniors et RF One (sécurité, RFID).




Il commercialise déjà ses propres produits

Depuis septembre, Yannick Dessertenne a démarré la phase 2 du développement de la SNOC avec la conception et la commercialisation de ses premiers produits : une carte électronique pour communiquer sur les nouveaux réseaux des objets connectés, une autre qui permet de relever sa consommation électrique en direct sur son compteur électrique... et l'abonnement au réseau des objets connectés Sigfox (l'un des 3 réseaux français avec LoRaWAN et celui de l'Angevin Qowisio) est inclus. En parallèle, il a lancé, en septembre, un site de collecte d'informations sur les objets connectés dans le cloud, baptisé Telemesure.net. « On communique sur le réseau Sigfox, mais comment récupérer toutes ces données générées par les objets connectés ? » Ce site propose une visualisation et un traitement de ces données. Il permet également d'envoyer une alerte, par exemple en cas de problème détecté sur un capteur électrique ou thermique. « Je voulais proposer une offre cohérente sur les objets connectés. »




Déménagement à la Cité de l'objet connecté

Fin 2015 avec son déménagement dans les locaux de la Cité de l'objet connecté, le créateur ambitionne de passer à une nouvelle phase en « fabriquant des produits complets et plus complexes » en s'appuyant sur le parc machines du lieu. Il cible cette fois les PME et les seniors. Ces derniers en adaptant le coussin détecteur de chute (placé sous le matelas) Santinell - commercialisé par la société Idolys mais aujourd'hui réservé aux professionnels, comme les maisons de retraites - aux personnes à domicile en levant toutes les contraintes ergonomiques. Aux PME, il proposera un système de capteur universel, adapté à tous les métiers, à travers une nouvelle marque dédiée, Neomi. Ces deux produits devraient être mis en marché courant 2016. Un recrutement devrait intervenir sous peu.



B.H.


snoc.fr

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