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A La Séguinière, Bouyer Leroux se construit brique après brique
Maine-et-Loire # BTP

A La Séguinière, Bouyer Leroux se construit brique après brique

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Avec un chiffre d’affaires consolidé de 185 millions d’euros en 2017, le groupe Bouyer Leroux, de La Séguinière (Maine-et-Loire), est un des grands acteurs français des matériaux de construction en terre cuite. Constitué en Scop, il emploie 900 personnes, dont 365 détiennent maintenant des parts de la société.

Le groupe Bouyer Leroux emploie 900 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 185 M€ — Photo : Bouyer Leroux

Plutôt que d’une pierre blanche, le 4 février restera marqué d’une belle brique de terre cuite dans l’histoire du groupe, avec la fusion-absorption d’Imerys-Structure, dont il a fait l’acquisition en 2013. À l’époque, 300 salariés rejoignaient alors Bouyer Leroux, portant à 9 le nombre de sites de production de matériaux de terre cuite. « Nous avons alors acheté une partie d’une entreprise avec une culture différente de la nôtre, explique Roland Besnard, le PDG de Bouyer Leroux. Nous devions donner un vrai sens à ce rachat en allant jusqu’à la fusion pour ne former qu’une seule entité. »

Une intégration progressive

Pour cela, il fallait intégrer pleinement au capital les 300 nouveaux salariés, ce qui sera fait progressivement sur trois années. 100 premières personnes, tirées au sort par huissier de justice, sont désormais sociétaires depuis ce 4 février. « Chacun a suivi un parcours de formation avec des parrains de la Scop et s’est vu offrir sur son bulletin de salaire les 50 euros correspondant à sa première part du capital. »

Avec cette fusion-absorption, Bouyer Leroux devient la deuxième Scop industrielle de France et continue une raisonnable progression : « Le chiffre d’affaires pourrait atteindre 200 millions d’euros cette année et nous allons réaliser pour près de 12 millions d’investissements sur différents sites, précise Roland Besnard. C’est une croissance maîtrisée. Nous restons prudents car il s’agit avant tout d’assurer la pérennité de notre activité historique, la terre cuite, en développant d’autres secteurs qui peuvent servir de soupape si cette activité vient à baisser. Notre statut de Scop, que nous voulons conserver durablement, incite à une croissance rentable et équilibrée, sans spéculation ni surenchère dans nos propositions de rachat. Nous avons étudié 10 projets de développement l’an passé. Certains n’ont pas abouti mais à chaque fois, les sociétaires sont associés aux grandes orientations stratégiques. »

60 M€ investis dans la stratégie énergétique

Désormais, Bouyer Leroux, en gardant la terre cuite comme cœur d’activité, est présent dans les secteurs des fermetures pour l’habitat, du béton et de l’environnement. Et tout en poursuivant sa croissance raisonnée, renforcée par une nouvelle organisation commerciale et marketing qui vise un développement vers le nord et l’est de la France, le groupe a choisi de s’engager fortement sur le plan environnemental, en investissant 60 millions d’euros dans sa stratégie énergétique : réduction de l’empreinte carbone des produits, diminution des déchets, amélioration de l’efficacité énergétique en généralisant l’utilisation des biocombustibles dans les fours de cuisson et les procédés de séchage.

D’ici 2025, le groupe consacrera 35 millions d’euros à l’installation d’unités de production d’électricité photovoltaïque et près de 25 millions à la mise en place de procédés d’utilisation de biocombustibles.

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