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La REF, occasion de se ressourcer pour les entrepreneurs angevins
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La REF, occasion de se ressourcer pour les entrepreneurs angevins

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Pendant deux jours, plusieurs milliers d’entrepreneurs se sont retrouvés à l’hippodrome de Longchamp, à Paris pour la REF, la traditionnelle université d’été du Medef rebaptisée cette année « Renaissance des Entreprises de France ». Pour les dirigeants angevins présents, membres du Medef Anjou, cet événement est l’occasion d’y puiser des ressources, à l’aube d’une rentrée de septembre qui s’annonce délicate.

— Photo : Olivier Hamard JDE

Une délégation d’une trentaine de chefs d’entreprise membres du Medef Anjou était présente à Paris pour cette REF 2020. Un événement vécu comme une prérentrée avant d’entamer un automne incertain, à l’image du printemps particulièrement troublé traversé par tous les secteurs de l’économie. « Ce rendez-vous est un peu un point d’arrêt avant la reprise, confie Michel Perrinet, président de l’éditeur de logiciels angevin Octave (100 salariés, 5,8 M€ de CA en 2019). Cela permet d’élargir ses centres d’intérêt et sa vision sur différents sujets, de trouver des repères. Cette année, le besoin est peut-être encore plus fort de sortir de la bulle dans laquelle on s’est concentré. Je suis venu aussi chercher un certain goût d’entreprendre qui s’est personnellement quelque peu émoussé pendant la période que nous avons traversée. Ici, je me suis surpris à retrouver de l’énergie et ce goût d’entreprendre. »

« Un message d’espoir »

Pour Philippe Comte aussi, cogérant de l’entreprise angevine de restauration collective Restoria (850 salariés, 57 M€ de CA en 2019), ces deux journées sont l’occasion d’ouvrir le champ de vision : « Cela permet, d’une part, de faire quelque chose dans un cadre différent avec les autres membres de la délégation d’Angers et de mesurer l’importante du Medef au plan national, explique-t-il. D’autre part, on peut s’y nourrir avec des intervenants de qualité sur des sujets très divers qui apportent de vrais éclairages. Ce sont des moments qui font du bien, avec des discours clairs et un message d’espoir. »

Pour les dirigeants d’entreprise, ces deux jours étaient donc l’occasion de se ressourcer à l’amorce d’une rentrée pas comme les autres, et d’entendre des points de vue variés et éclairants sur les nouveaux modes de travail, la consommation au plan local, les échanges internationaux ou encore la souveraineté.

Relocalisation et politique industrielle

Des sujets auxquels Verner Hansen, directeur de Linak France, à Beaucouzé, filiale du groupe danois Linak (2 500 salariés, 575 M€ de CA), spécialisé dans la fabrication de vérins électriques, s’est montré particulièrement attentif. Son entreprise de 20 personnes, qui génère 25 millions d’euros de ventes par an, adapte les produits du groupe pour des fabricants français de lits médicalisés ou de mobilier de bureau. « Nous sommes les seuls fabricants en France, tous nos concurrents sont chinois et beaucoup de fabricants français font appel à eux. Il est essentiel que les règles du jeu soient les mêmes pour tout le monde, en sachant qu’il nous faut également être aussi bons que nos concurrents. C’est pourquoi la question de la relocalisation est quelque chose qui me préoccupe et je suis venu aussi m’informer sur les orientations de notre politique industrielle pour les années à venir. Même si d’autres sujets m’intéressent beaucoup comme la formation et l’emploi des jeunes. »

En 2019, le Rassemblement des Entreprises de France avait été un moment enthousiaste, dans une conjoncture économique encourageante pour de nombreux secteurs. En 2020, l’épidémie du coronavirus est venue bouleverser la donne. Malgré le contexte, rebaptisé cette année la Renaissance des Entreprises de France, l’événement se voulait aussi résolument optimiste, à l’image du message adressé dès l’ouverture de l’événement par le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux dans son discours introductif : « Les résultats étaient là, juste avant la pandémie, que ce soit en matière de croissance ou d’emploi, a-t-il déclaré. Maintenir ce cap est indispensable ! »

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