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La nouvelle usine de L’Abeille lancera sa production en février 2024
Maine-et-Loire # Agroalimentaire # Investissement

La nouvelle usine de L’Abeille lancera sa production en février 2024

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La future usine de L’Abeille, en construction à Mazières-en-Mauges, devrait être opérationnelle début 2024. À terme, le site, qui permettra de renforcer la production de boissons non alcoolisées mais aussi de lait, emploiera environ 250 personnes, contre 140 actuellement.

À Cholet, L’Abeille va quitter son usine de 25 000 mètres carrés pour un nouvel équipement industriel de 55 000 mètres carrés — Photo : L'Abeille - LSDH

Le Maine-et-Loire n’avait pas connu un tel investissement industriel depuis plusieurs décennies : L’Abeille, filiale du groupe familial LSDH (Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel) actuellement installée à Cholet, va lancer la production de ses boissons et de lait dans un nouvel équipement industriel en février 2024 à Mazières-en-Mauges, renforçant très fortement ses capacités. Au final, l’investissement s’élèvera à près de 200 millions d’euros : "Le coût du bâtiment est d’environ 70 millions d’euros, précise Christophe Létoublon, directeur général de L’Abeille, auxquels s’ajoutent 20 millions d’euros pour le magasin en hauteur pour la partie logistique. Le reste concerne les lignes de conditionnement, à plus de 10 millions d’euros l’unité, et les différents aménagements." Le site disposera à terme de 12 lignes de conditionnement, celles du site actuel seront transférées et de nouvelles vont être installées.

Un stockage de 40 000 palettes

Actuellement, L’Abeille, société choletaise née en 1876 avec la fabrication de limonade artisanale, produit environ 140 millions de "cols" par an, des bouteilles allant de 50 centilitres à 2 litres. Il s’agit majoritairement de sodas, tels que des colas, des boissons aux fruits pétillantes, des tonics, des limonades, mais aussi des boissons énergisantes et boissons plates dites " aseptiques ", telles que des thés. Au total, ce sont environ 350 références pour une centaine de recettes différentes. "Les produits que nous fabriquons sont présents dans toutes les grandes surfaces, explique Christophe Létoublon, puisque nous travaillons à 90 % pour toutes les enseignes de GSM, en marques de distributeurs. Nous avons aussi une clientèle B to B d’industriels qui n’ont pas d’outil d’embouteillage." La capacité de production de l’usine choletaise actuelle est d’environ 150 à 160 millions de bouteilles par an. Le site travaille avec une forte saisonnalité, puisque l’essentiel des boissons est consommé l’été, l’usine connaissant donc un pic d’activité au printemps, entre avril et juin.

Pour augmenter sa production, le groupe LSDH, basé à Varennes-sur-Fouzon, dans le Loiret, a décidé d’investir dans un nouvel outil industriel. Les travaux ont débuté en avril 2021 et devraient être achevés en février 2024. "Le bâtiment principal est quasi terminé, précise Christophe Létoublon, et nous utilisons déjà le magasin grande hauteur pour le stockage, d’une capacité de 40 000 palettes de 600 bouteilles chacune. L’usine sera très automatisée, avec des chariots guidés par laser en sortie de ligne de production. "

80 millions de litres de lait collectés

70 % de la production de l’usine actuelle est entreposée à l’extérieur et le nouvel équipement industriel permettra un stockage sur place. En quittant son site de Cholet créé en 1969 et d’une surface de 25 000 mètres carrés, L’Abeille va plus que doubler sa superficie et augmenter ses effectifs. La future usine, de 55 000 mètres carrés, accueillera à terme 250 personnes, contre environ 140 aujourd’hui. " Dans les prochains mois, nous allons déjà recruter 30 à 40 personnes et nous serons environ 180 à l’ouverture du site ", précise Christophe Létoublon. Lorsque l’usine aura atteint sa pleine capacité de production, elle devrait pouvoir sortir plus 230 millions de bouteilles par an, toujours des "softs" (boissons sans alcool), mais également du lait. Avec un chiffre d’affaires d’environ un milliard d’euros, le groupe LSDH, qui a investi 300 millions d’euros ces trois à quatre dernières années, a conservé une forte activité de laiterie : " 80 millions de litres de lait sont chaque année collectés par le groupe auprès d’agriculteurs des Mauges, indique Christophe Létoublon, et nous allons rationaliser en le conditionnant dans la nouvelle usine plutôt que de le transporter près de Châteauroux, à 300 kilomètres, comme nous le faisons actuellement." La future usine sera aussi en capacité d’accueillir d’autres productions que pourrait développer le groupe. Elle est également prévue pour recevoir des visiteurs et entend bien montrer son savoir-faire au grand public.

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