En 2023, la Banque des Territoire prévoit d’apporter son soutien au développement dans la région à hauteur d’environ 700 millions d’euros. Soit un engagement équivalent à celui de 2022 : " Cette mobilisation a notamment porté sur les enjeux majeurs et prioritaires que sont la transformation énergétique et écologique, le logement, la santé, l’emploi, la redynamisation des territoires et la cohésion sociale, indique Philippe Jusserand, directeur de la Banque des Territoires des Pays de la Loire. Si on ajoute l’effet de levier à ces 700 millions apportés par la Banque des Territoires, on parvient environ à un milliard d’euros sur l’ensemble de la région. "
Logement et accompagnement des collectivités
Transition écologique et environnementale et renforcement de la cohésion sociale et territoriale sont les deux grands axes de travail de la filiale de la Caisse des Dépôts, dont l’antenne régionale est basée à Angers. L’organisme investit en fonds propres ou apporte son soutien en prêts aux collectivités locales, aux organismes de logement social ou aux entreprises publiques locales. Ainsi, en 2022, elle a prêté en Pays de la Loire 622 millions d’euros, dont 530 millions d’euros aux bailleurs sociaux de la région, apportant sa contribution à la construction de 4 545 logements et la réhabilitation de 7 073 logements, pour beaucoup dans le domaine énergétique et thermique. La Banque des Territoires a aussi accordé 92 millions d’euros de prêts au secteur public local. " C’est un record, ajoute Philippe Jusserand. Nous mobilisons et soutenons les collectivités pour qu’elles investissent dans le futur, avec des opérations la plupart du temps en lien avec la transition écologique. Nous les accompagnons dans des projets de rénovation d’école, de traitement de l’eau et d’assainissement, de rénovation de bâtiments publics, de mobilités durables ou encore d’énergies propres. "
Petits et gros projets
La Banque des Territoires apporte aussi des moyens en ingénierie et en montage de projets, de même qu’elle participe à la création de foncières locales visant à redynamiser les territoires. " Six ont été créées à ce jour et trois le seront prochainement, pour une cinquantaine d’opérations menées sur environ 150 qui ont été identifiées dans la région, précise Philippe Jusserand. Elles permettent de répondre à des enjeux très locaux, comme la reprise des murs d’un commerce pour le conserver dans des secteurs où il existe un réel besoin de conserver une activité. " La Banque des territoires s’engage ainsi sur de petites opérations comme sur de beaucoup plus importantes, pour redynamiser un site industriel ou lui apporter un autre avenir.
À Angers, elle accompagne par exemple L’entreprise publique locale Alter Public dans la première phase de réhabilitation de la friche industrielle de l’usine Thomson, avec un prêt de 10,8 millions d’euros pour l’acquisition du site. Elle contribue aussi, avec un prêt de 15 millions d’euros à la société publique d’aménagement Alter Cité, pour la construction de la future usine d’Atos. À Nantes, elle contribue en prêtant 5,7 millions d’euros à la société de projet qui mène l’opération "La Forge", dans le quartier Haluchère-Batignolles, friche industrielle qui deviendra un lieu dédié à la robotique de demain et à l’intelligence artificielle. " Nous menons aussi une opération unique à ce jour en Vendée, en travaillant avec la collectivité et Michelin sur la reconversion du site de la Roche-sur-Yon, indique Philippe Jusserand. Nous avons fait le montage du projet qui s’élève à 40 millions d’euros et apportons 6 millions d’euros de fonds propres. C’est la première fois que la Banque des Territoires s’associe avec un industriel sur ce type d’opération. " Le projet porte sur une réhabilitation d’une espace de 20 hectares.
Enveloppe équivalente à 2022 pour 2023
Pour l’année en cours, la Banque des Territoires prévoit donc d’apporter un soutien équivalent à celui de 2022, de l’ordre de 700 millions d’euros, sur l’ensemble des 5 départements de la région. Toujours dans des domaines aussi variés que la gestion de l’eau comme elle l’a fait l’an passé à Baugé-en-Anjou ou dans le Nord-Mayenne avec un soutien pour la construction d’usine de traitement des eaux, la rénovation énergétique d’écoles ou de bâtiments publics, le logement social ou des sujets de transition écologique. Elle participe ainsi au projet de cargo à voile mené par Neoline, en Loire-Atlantique. " Nous sommes de plus en plus sollicités par des acteurs locaux parce que nous pouvons leur apporter des solutions innovantes pour des projets de plus en plus diversifiés", conclut Philippe Jusserand."
