Lidia Boutaghane est consultante en stratégie client & marketing collaboratif à Rennes. Pour elle, l'usage des réseaux sociaux pour les affaires n'est pas une tendance mais un fait. La relation client en est partiellement modifiée.
Lid
ia Boutaghane, peut-on selon vous réaliser des affaires avec les réseaux sociaux sur Internet?
Bien sûr même s'il faut nuancer et détailler cette réponse. Dans un premier temps, l'usage des réseaux sociaux permet d'attirer du monde sur un produit. On crée le fameux buzz. On gagne en notoriété. Mais dans le même temps, on ne vend pas directement grâce aux réseaux et plus largement aux médias sociaux (wiki, communauté de clients, etc.) Ils ont leur philosophie qui implique qu'on ne doit pas avoir une démarche directe de vente.
Le choix des réseaux est donc primordial.
Oui. Il faut savoir les sélectionner selon la stratégie, l'objectif ou la cible visée. On n'utilise pas les mêmes sites ni les mêmes outils. Certains vont préférer Facebook, Viadeo, Twitter; d'autres des sites de partages, d'autres les blogs ou encore des sites ultra-spécialisés réservés à une profession pour faire de la pédagogie, de la maintenance, fournir de l'aide. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut se limiter à un seul réseau ou média social.
Que faut-il faire pour réaliser des affaires?
Il faut surtout apporter du contenu à valeur ajoutée ou différent, voire décalé. Les prospects, les clients en ont marre d'être martelés de messages publicitaires de masse. Avec les réseaux sociaux, on promeut le bouche à oreille tout autant à côté de chez soi qu'à l'autre bout du monde. Il y a une vraie cohérence avec les outils classiques comme l'événementiel ou le marketing direct. Les uns peuvent venir en soutien des autres comme le lancement d'un produit, ou la création de notoriété autour d'une marque. Aujourd'hui, les gens comparent, dialoguent, échangent leurs idées. C'est vraiment une mutation sociétale pour les entreprises de toutes tailles. Elles sont obligées aujourd'hui de réagir et de prendre le cap de ce changement.
