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Itancia conforte ses marchés en Europe du sud et en Afrique
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Itancia conforte ses marchés en Europe du sud et en Afrique

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Créée en 1991, Itancia emploie aujourd’hui plus de 500 personnes. Présente en France, en Europe du Sud et en Afrique, le groupe distributeur et prestataire de services spécialisé dans les solutions de communication, collaboration et infrastructures réseaux d’entreprises continue de grandir dans ses différentes activités.

Yann Pineau a lancé l’aventure d’Itancia en 1991 — Photo : Jean Fondacci

En 2025, le groupe Itancia ambitionne de parvenir à un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros, avec un effectif de plus de 800 collaborateurs. Pour cela, il mise à la fois sur une croissance organique régulière et sur des opérations de croissance externe.

9 acquisitions en quelques années

"Nous avons atteint une taille qui nous permet d’envisager des opérations de croissance externe à 20, 30 ou 50 millions d’euros, confie Yann Pineau, fondateur et président d’Itancia. Évidemment, en quelques opérations le chiffre d’affaires fait un grand bond en avant. Même chose quand on est en croissance de 10 à 15 % sur un chiffre d’affaires qui dépasse les 200 millions d’euros. Si en 2023, 2024 et 2025, nous conservons cette croissance organique, on sera déjà autour de 300 millions de chiffre d’affaires." Si le groupe se renforce par ailleurs, il devrait effectivement atteindre peu ou prou 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le dirigeant prévoit d’ailleurs plusieurs opérations qui devraient intervenir dans les prochains mois. "Nous en avons une ou deux en Italie que nous devrions annoncer prochainement et en France on discute…" Depuis 2020, le groupe Itancia s’est déjà renforcé avec 9 acquisitions en quelques années, comme STVS à Lyon, Tech Service à Toulouse ou encore Teknema à Milan, en Italie.

Le reconditionné, cœur de métier

Aujourd’hui, Itancia est l’un des acteurs de références sur ses marchés où il commercialise ses produits avec un réseau de plus de 4 500 revendeurs : le groupe, créé en 1991 par Yann Pineau, travaille dans plusieurs directions avec trois grandes divisions, dont son activité historique réalisée désormais au sein d’Itancia Again. "Le reconditionné est notre cœur de métier, explique Yann Pineau. À l’origine, nous étions un peu des ferrailleurs de la technologie : nous avons commencé par reconditionner essentiellement des produits télécoms pour les entreprises."

Le reconditionnement représente pour Itancia 50 millions de chiffre d'affaires chaque année — Photo : Itancia

Une activité qu’Itancia réalise toujours, uniquement en B to B, et qui pèse encore pour environ 50 millions de chiffre d’affaires chaque année. Parallèlement, avec Itancia Technologie, le groupe assure la distribution de produits télécoms neufs pour les entreprises, avec plusieurs business units : "c’est maintenant la part la plus importante de notre activité, indique Yann Pineau, qui tourne autour de 160 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une croissance régulière de 10 % chaque année : Nous sommes un des leaders en Europe du sud sur la communication unifiée, les casques, et nous sommes très présents sur l’informatique de bureau, les outils audio ou de visioconférence. "

Europe du sud et Afrique

Itancia distribue environ 70 marques et a expédié plus de 2,5 millions de produits en 2021, neufs ou reconditionnés, à des clients en France, en Belgique en Europe du Sud et en Afrique. "Nous avons fermé en octobre 2022 une filiale en Allemagne parce que nous ne prenions pas de parts de marché, précise Yann Pineau. Ailleurs, nous avons des agences destinées au marché local. En Italie, nous développons le même modèle qu’en France, avec une plateforme logistique pour la réparation que nous allons renforcer. "Le groupe est également présent avec une plateforme au Maroc d’environ 35 collaborateurs, et rayonne sur une dizaine de pays africains, Algérie, Tunisie, Côte d’Ivoire ou encore Sénégal. La part export oscille chaque année entre 25 % et 35 %. "Nous serons à 30 % cette année, mais par rapport à des ventes en France qui progressent toujours, analyse Yann Pineau. En revanche, nous n’irons pas plus loin que l’Europe du Sud et l’Afrique en termes de développement géographique, au moins dans les 5 ans à venir, pour ne pas nous disperser." Il y a quelques années, Itancia a aussi acquis une société de cybersécurité qui atteint entre 10 et 15 millions d’euros de chiffre d’affaires et le groupe développe aussi cette activité au Maroc, de même qu’il envisage une acquisition dans ce domaine en Italie.

Rebillage à Valanjou

Troisième branche du groupe, Itancia Factory, qui assure des activités de services et de conseil, avec la réparation, des prestations techniques, logistiques et industrielles sur mesure. Les réparations sont effectuées pour les clients mais aussi pour les revendeurs. Au sein de cette branche, une activité a le vent en poupe, le rebillage. "Nous démontons les composants sur les cartes électroniques pour les changer ou les replacer sur une autre carte, précise Yann Pineau. C’est quelque chose que nous savons faire depuis longtemps, que nous faisions déjà il y a des années et qui est relancée actuellement avec la pénurie de composants. Nous la réalisons essentiellement dans nos locaux de Grenoble, en Isère, et nous allons l’installer dans peu de temps en Maine-et-Loire, à Valanjou. Car c’est toujours en Anjou qu’Itancia concentre l’essentiel de ses effectifs avec plus de 400 collaborateurs sur les 550 du groupe. Originaire de La Jubaudière, entre Beaupréau et Cholet Yann Pineau y a implanté la plus importante unité d’Itancia, avec environ 220 personnes. On y assure le reconditionnement et le site accueille aussi les services supports, l’administration des ventes ou encore la comptabilité. À Valanjou, outre un stock important, les locaux du groupe hébergeaient aussi une activité de reconditionnement de smartphone pour le marché B to C. Une activité qu’Itancia a décidé d’arrêter pour la remplacer par celle du rebillage. "Nous continuons les smartphones pour le B to B, précise Yann Pineau, mais pour le grand public le marché du reconditionné en France ne me paraît pas rentable pour le moment. Nous allons nous concentrer sur notre cœur de métier qui reste le B to B, mais sans abandonner le smartphone."

Car c’est bien sur l’ensemble des solutions de télécoms d’Itancia veut continuer d’être un interlocuteur privilégié de ses clients professionnels, à la fois avec des produits neufs comme avec des flottes de matériel reconditionné. "Nos revendeurs peuvent s’adresser à nous aussi bien pour l’ordinateur, le logiciel d’occasion que pour le poste sur le bureau, le switch dans l’armoire ou le smartphone, neuf ou d’occasion. Aujourd’hui, la logique s’est inversée et nous vendons beaucoup plus de neuf, mais nous savons réparer, reconditionner et recommercialiser en occasion. Nous n’avons rien inventé mais nous sommes les seuls en Europe à maîtriser l’ensemble de ces savoir-faire."

Un dirigeant et une entreprise engagés

Dès 1991 et la création d'Itancia, Yann Pineau, qui a lancé l'entreprise avec 10 000 francs en poche, l'équivalent de 1 500 euros, était animé d'un engagement environnemental. Titulaire d'une maîtrise dans ce domaine, il a bâti l'entreprise autour de l'économie circulaire, avec le reconditionnement de matériel de téléphonie et informatique. Aujourd'hui, l'entreprise a conservé cet esprit orienté vers l'environnement : " Nous avons développé des valeurs fortes, témoigne Yann Pineau et le socle de l'entreprise repose sur trois piliers, la performance, le travail en équipe et l'écologie. Nous sommes labellisés ISO 26 000, qui est à mon sens l'un des labels les plus difficiles à obtenir. Mais nous ne sommes pas société à mission et nous n'en avons pas le projet. La mission, on la fait nous-même ! "

Sur chacun de ses sites, le groupe a développé des actions très concrètes : il a baissé de 69 % sa consommation énergétique depuis 2007 et produit environ la moitié de l'énergie qu'il consomme.

Très engagé, le groupe a installé 4 500 mètres carrés de panneaux photovoltaïques — Photo : Itancia

" Nous installons des panneaux photovoltaïques depuis 12 ans et en avons aujourd'hui 4 500 mètres carrés, précise Yann Pineau. Nous investissons chaque année un million d'euros dans la transition énergétique. "Le groupe a aussi installé par exemple sur ses sites angevins de La Jubaudière et Valanjou des ombrières de parking et il s'est fixé pour projet d'afficher une flotte de véhicules commerciaux 100 électriques en 2025. Itancia a également lancé un fonds de dotation qui soutient des projets en faveur de la biodiversité, et alloue chaque année entre 300 000 et 500 000 euros pour financer des projets qu'il sélectionne. À titre individuel, Yann Pineau s'est également lancé dans la réhabilitation d'un domaine viticole de 100 hectares, le château de l'Escarelle, à la Celle au nord de Toulon, dans le Var. La moitié de la production, entièrement bio est commercialisée à l'export dans environ 35 pays.

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