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In Vivo Retail ouvre son nouveau site logistique, un autre projet déjà dans les cartons
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In Vivo Retail ouvre son nouveau site logistique, un autre projet déjà dans les cartons

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InVivo Retail vient d'inaugurer une nouvelle plateforme logistique de 36 000 mètres carrés à Verrières-en-Anjou, dans l'agglomération d'Angers. Objectif : livrer 450 magasins affichant ses enseignes Jardiland, Gamm Vert et Delbard. InVivo Retail envisage aussi de créer un autre site logistique pour collecter la production d'horticulteurs locaux à destination de ses magasins.

Guillaume Darrasse, directeur Général d'InVivo Retail sur le nouveau site logistique de 36000 mètres carrés inauguré fin juin à Verrières-en-Anjou — Photo : Florent Godard

Au milieu d’immenses allées, les premiers pots de fleurs, outils de jardinages et sachets d’aliments pour animaux ont commencé à prendre place sur le nouveau site logistique de 36 000 mètres carrés fraîchement inauguré sur le parc d’activité de l’Océane, à Verrières-en-Anjou. Opérationnelle au 1er juillet, la plateforme aux 7 000 références alimentera bientôt les magasins chapeautés par "InVivo Retail", la branche jardinerie, animalerie et distribution alimentaire du groupe coopératif agricole InVivo. Plus précisément, elle livrera 450 magasins sous ses enseignes Jardiland, Gamm Vert et Delbard.

Pourquoi avoir choisi l’Anjou ? "D’abord parce que nous possédons un réseau de magasins très dense dans la région. De plus, le site occupe une position centrale pour couvrir le grand Ouest, un véritable barycentre", répond Guillaume Darrasse, directeur général d’InVivo Retail (3900 salariés, 1,4 milliard d’euros de chiffre d'affaires). "La plateforme angevine livrera les boutiques Gamm Vert de Brest à Bordeaux et de la région parisienne à la Nièvre. Mais aussi toute la France pour ce qui est des enseignes Jardiland", détaille Didier Ladane, directeur de Gamm Vert Synergies Ouest, implanté à Angers depuis 2018.

Pour rappel, le réseau d’InVivo Retail comprend 1 550 points de vente Jardiland, Gamm vert, Delbard & Affiliés (2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires), en incluant à la fois ses magasins en propre et les boutiques en franchise exploitées par des coopératives.

Regroupement de trois sites logistiques

Via son nouveau site angevin, l'entreprise augmentera les capacités de stockage. Elle optimisera surtout sa logistique et réduira ses coûts de transports. En effet, trois entrepôts vont être transférés à Verrières-en-Anjou d’ici l’automne : l’un basé en Loir-et-Cher près de Blois, l’autre en Seine-et-Marne et le troisième à Écouflant près d’Angers. Les deux premiers fermeront, le dernier sera conservé comme entrepôt d’appoint pour les pics d’activité saisonniers notamment. Une équipe 70 salariés pilotera le nouveau centre, dont 27 en provenance de la plateforme d’Écouflant. Des salariés employés par le prestataire XPO Logistics.

Didier Ladane, directeur général de Gamm Vert Synergies — Photo : Florent Godard

Car le montage s’avère un peu complexe. La promotion et construction ayant d’abord été prise en charge par PRD, la plateforme acquise ensuite par Aviva investors, afin d’accueillir InVivo Retail comme locataire. Ce dernier déléguant au final sa logistique à XPO.

Projet d’entrepôt pour les horticulteurs locaux

Ce qui deviendra le plus grand entrepôt d’InVivo Retail n’est pas le seul projet en cours. Le distributeur envisage en effet de créer de petites plateformes logistiques régionales dans l'Hexagone, qui concentreront la marchandise des horticulteurs locaux avant de les redispatcher sur son réseau de magasins. Objectif : stocker des plantes en pot. Rien n'est encore acté. Les discussions en interne sont en cours. "C’est une expérimentation qu’on souhaiterait mener courant 2022. Avec un premier test dans la région d’Angers, toujours importante en termes de production végétale", confie Guillaume Darrasse.

Derrière ce projet figure un double pari. En partie grâce à cela, InVivo Retail aimerait réussir son engagement de réaliser 90 % de ses approvisionnements en végétaux en France d’ici 2025, contre 66 % aujourd’hui.

"InVivo pourrait se faire livrer ou bien aller chercher les marchandises chez les horticulteurs. Et ainsi capter plus facilement des petits horticulteurs qui ont parfois du mal à livrer loin, ajoute le directeur général d'InVivo Retail. Car aujourd’hui l’une des principales difficultés de la production horticole, c’est la logistique… On les débarrasse d'un métier qui n'est pas leur priorité."

De quoi aussi optimiser le transport, en mutualisant les livraisons des horticulteurs vers les boutiques. "La sécurisation de l'approvisionnement local passe enfin par une évolution de de relation avec l’horticulteur. Les contrats avec le distributeur devraient ainsi passer progressivement d'un à trois puis cinq ans afin de donner plus de visibilité au fournisseur.

Défense du Made in France

Au bout du bout, il s'agira de maintenir la production en France. "Nous allons développer un réseau de logistique pour que le marché du végétal destiné au jardin ne suive pas le même chemin que celui de la fleur coupée. Un marché où la maîtrise logistique des pays du Nord a peu à peu fait partir la production dans ces pays, explique Guillaume Darrasse. Quasiment chaque matin, les fleuristes de Paris sont livrés par un camion en provenance d’une plateforme hollandaise". En un mot, pas de relocalisation sans logistique.

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