Immobilière Podeliha : Le bailleur social mise sur le déploiement et les objets connectés
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Immobilière Podeliha : Le bailleur social mise sur le déploiement et les objets connectés

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Nouveaux territoires avec un déploiement en Loire-Atlantique et Vendée, diversification des activités avec les maisons de santé, nouveau siège en 2018, logements connectés... Le bailleur social angevin, deuxième acteur régional du secteur, a amorcé sa mue.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le bailleur social angevin Immobilière Podeliha, deuxième acteur du secteur à l'échel
le régionale derrière Nantes Loire Habitat, a passé cette année la barre des 20.000 logements. « Nous avons eu une croissance exceptionnelle en 2016, confirme son directeur général, Francis Stephan. Nous avons livré et acquis plus de 1.000 logements sur l'année, c'est la première fois de notre histoire. (le groupe tourne habituellement autour de 600 logements supplémentaires par an, NDLR). »

Déploiement en Loire-Atlantique et Vendée

101 millions d'euros de travaux ont été engagés par le bailleur dans l'économie régionale dont 40 % en Loire-Atlantique et Vendée où le groupe affiche des ambitions fortes depuis 2015 et son rapprochement avec 3F (filiale de Solendi). « Actuellement, 50 % de nos dépôts de financements se font hors Maine-et-Loire », souligne le dirigeant. Plusieurs grosses opérations sont notamment en cours sur l'agglo nantaise : une résidence pour étudiants de 140 logements gare sud à Nantes qui sera livrée pour la rentrée 2018 ou la transformation - après rachat - d'une résidence étudiante (La Brunellière) de 188 logements en résidence sociale près des locaux de la CCI nantaise. « 250 logements sont programmés cette année sur la Loire-Atlantique. C'est notre objectif annuel pour les cinq ans à venir avec une centaine de nouveaux logements en Vendée. » Pour se déployer sur ces nouveaux territoires, l'Angevin a ouvert une agence à Nantes il y a deux ans et annonce son implantation à La Roche-sur-Yon en janvier prochain.

De nouveaux marchés

Depuis cinq ans, le bailleur a également diversifié ses activités en se positionnant sur de nouveaux marchés : celui des gendarmeries et celui des maisons de santé, « un secteur qui se développe et où il faut être présent, estime Francis Stephan. Il y a une forte attente des collectivités sur ce sujet. Avec le vieillissement de la population, c'est un gros enjeu pour nous et une vraie piste de développement. » Le groupe compte actuellement 300 logements labellisés Habitat senior services (HSS), qui sont adaptés à la mobilité et qui bénéficient de services à la carte, négociés avec des associations comme le portage des repas à domicile. Sous cinq ans, l'objectif du groupe est de monter à 800 logements HSS. « Nous souhaitons labelliser 10 % du parc neuf. Chaque année, une quarantaine de logements sont réhabilités HSS. »

L'internet des objets, un sujet « essentiel »

Première société HLM à avoir été labellisée ISO 50001 (performance énergétique) en 2016, Immobilière Podeliha table sur une réduction de 10 % de la consommation énergétique d'ici à 2020 sur 7.000 de ses logements. « En un an, la baisse est déjà de 7 %, se réjouit Francis Stephan. On va dépasser nos objectifs ! » Autre sujet dont s'est emparé le bailleur : les objets connectés. Depuis plusieurs mois, des thermostats intelligents sont expérimentés en partenariat avec la start-up nantaise Qivivo. « Le thermostat régule le chauffage en fonction des comportements et habitudes des habitants, ce qui amène une diminution de la consommation d'énergie de l'ordre de 15 à 30 %. Notre objectif est d'équiper avec ce système 500 logements par an. » En parallèle, le bailleur travaille avec l'opérateur angevin Qowisio spécialisé dans l'internet des objets. « On est en train d'instrumenter des chaufferies, VMC et trappes de désenfumage avec des alertes qui permettent d'intervenir directement et rapidement en cas de souci. » Un nouveau mode opératoire qui devrait être déployé dans 7.500 habitations d'ici à fin 2018. « Tous les programmes neufs et les réhabilitations sont équipés, on est en train de développer des applis sur smartphones..., Nous sommes entrés dans une mutation digitale qui accélère tout et qui va aussi baisser les charges de nos locataires. »

Un nouveau siège en 2018

Les travaux du futur siège sur le Cours Saint-Laud démarreront début 2018 pour une livraison au cours du premier semestre 2019. Le bâtiment de 4.000 m² accueillera 180 des 330 salariés du groupe, un espace commercial et une centaine de logements dont une partie en promotion pure avec Abraham Immobilier. Le coût de l'opération s'élève à 30 millions d'euros. Le siège actuel, rue Bouché-Thomas, éclaté sur deux bâtiments (4.500 m²) fait l'objet d'un accord avec la ville d'Angers, via sa SEM d'aménagement. Il devrait accueillir des activités tertiaires.

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