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Groupe Bigot : Acquisition au Kenya
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Groupe Bigot : Acquisition au Kenya

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Le groupe Bigot augmente ses capacités de production de roses au Kenya en investissant sur place 4 millions d'euros. Des agrandissements sont aussi à l'ordre du jour sur son site d'Allonnes.

En augmentant ses capacités au Kenya, Jean-Philippe Bigot veut produire 80 millions de roses par an. Des fleurs qui sont ensuite écoulées dans la grande distribution en Europe — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

L'aventure africaine se poursuit pour Jean-Philippe Bigot. Présent au Kenya depuis 2002, le producteur de fleurs coupées augmente sur place ses capacités de production de roses, avec un investissement de 4 millions d'euros. Le groupe Bigot y a en effet acquis en décembre dernier une partie des activités de la société kenyane Panda Flowers. À ce rachat s'ajoute la construction sur ses terres de 3 hectares supplémentaires de serres, permettant à Bigot Flowers Kenya de disposer de 53 hectares entièrement dédiés à la production de roses. « Ça va nous permettre de répondre à une sous-production chronique lors de pics de demandes en Europe, en périodes de fête », précise Jean-Philippe Bigot, P-dg du groupe familial. Un pari pour le dirigeant qui écoule ses fleurs auprès de la grande distribution européenne. « Il fallait quand même trouver preneur de 20 % de production supplémentaire dans une Europe en crise ! Mais les clients ont suivi. » Ainsi, Jean-Philippe Bigot compte atteindre d'ici à 2015 la production de 80 millions de roses par an, soit 250.000 fleurs par jour.

L'important, c'est la rose

Disposant du label commerce équitable Max Havelaar, ces roses sont ensuite conditionnées et commercialisées depuis le site historique d'Allonnes via la SAS Bigot Fleurs. Réalisant 15 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, cette dernière s'est totalement réorientée depuis les premiers pas du groupe en Afrique. La production historique de roses étant aujourd'hui abandonnée en Sarthe. « Face à la pression sur les prix, on a choisi d'y répondre en partant à l'étranger, sans délocaliser. Aujourd'hui on produit en une semaine au Kenya ce qu'on produisait en une année à Allonnes », explique Jean-Philippe Bigot. Avec cette unité de production qui emploie un millier de personnes au Kenya, l'entreprise est parvenue à gagner de nouvelles parts de marché à l'international. Désormais, seuls 30 à 40 % des roses Bigot sont écoulées sur le marché français.

Développement de l'activité tulipes

« Dans le même temps, on a réhabilité les serres dévolues aux roses pour la production de tulipes », poursuit le dirigeant. À Allonnes, L'entreprise dispose en effet de 20 hectares de terrain, dont 2 hectares de serres, pour la culture de tulipes et muguet. Si un million de bouquets de clochettes sont confectionnés chaque année, 30 millions de tulipes sont produites, conditionnées et commercialisées chaque année depuis Allonnes, via l'EARL Bigot Jean-Philippe. La structure générant ainsi un revenu de 5 millions d'euros. « Nous avons construit une chaîne la plus courte possible avec des volumes industriels. Nous fonctionnons en flux tendu, avec des commandes préparées le jour du départ, sur le site de production. Cette proximité nous permet de proposer des fleurs qui tiennent plus longtemps », ajoute le dirigeant. Au final, l'ensemble de ces mutations a permis à l'entreprise familiale de tripler ses effectifs en Sarthe. Et si depuis quatre ans 3,5 millions d'euros ont été investis à Allonnes, Jean-Philippe Bigot ne compte pas s'arrêter là. 5.000 m² de nouvelles serres dédiées aux tulipes devraient en effet sortir de terre sur le site sarthois avant le début 2015.

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