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Gemo s’ouvre aux professionnels et au marché de seconde main
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Gemo s’ouvre aux professionnels et au marché de seconde main

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Gémo, la marque de vêtements et de chaussures du groupe angevin Éram, a lancé il y a quelques mois Gémo Pro, un service dédié aux professionnels. Parallèlement, elle teste actuellement dans plusieurs magasins un espace dédié au marché de seconde main et envisage de le développer à plus grande échelle.

L'enseigne Gémo teste des corners pour les produits de seconde vie dans trois de ses magasins — Photo : Gémo

À bientôt 30 ans, la marque Gémo du groupe Éram poursuit son développement, avec l’ouverture régulière de magasins en France et à l’étranger. Cette année, la filiale a ouvert des points de ventes entre autres à Saint-Etienne (Loire), à Sallanches (Haute-Savoie), ou encore à Abidjan en Côte d’Ivoire. Au total, Gémo compte ainsi 440 magasins, dont 412 en France, pour environ 3 900 salariés. À son siège de Saint-Pierre-Montlimart, siège historique également du groupe (1,2 Md € de CA, 6 000 collaborateurs), l’entreprise emploie 380 personnes. Cette année, elle a lancé Gémo Pro, un service dédié aux professionnels : « Nous avions déjà des entreprises, des collectivités ou encore des lycées professionnels qui venaient se fournir dans nos magasins, précise Renaud Montin, directeur marketing et digital de Gémo, avec des produits que nous avons en gamme pour le grand public. Mais nous professionnalisons ce service, avec une offre dédiée dans tous nos magasins qui sont aussi de potentiels points de retrait, pour les commandes qui peuvent être préparées dans nos entrepôts puis expédiées. Nous avons pour projet de rendre ce service accessible aussi en ligne. » L’enseigne envisage que Gémo Pro représente à moyen terme 5 % de son chiffre d’affaires, qui s’élevait à 840 millions d’euros en 2019. Pour cela, elle mise sur son catalogue, fort de 15 000 références, son réseau de magasins de proximité qui maillent le territoire et ses trois entrepôts dans l’Ouest, qui distribuent la France entière.

Démarche RSE

Depuis cet été, Gémo teste aussi dans trois de ses magasins des corners dédiés à des produits de seconde main, uniquement textiles pour femmes et bébés avec environ 1 000 références, pour moitié de sa marque. « Ce marché représente un milliard d’euros en France, indique Renaud Montin. Cela entre aussi dans notre démarche RSE, puisque nous avons la responsabilité de la fin de vie de nos produits et que nous travaillons à une mode durable et responsable. Nous avons lancé un système de collecte assurée par un partenaire, Patatam, qui réalise le tri puis nous envoie un assortiment complet. » Les retours sont encourageants et Gémo veut mener l’opération au moins jusqu’aux soldes de janvier. « Nous évaluerons la fréquentation, le montant des paniers et les revisites avant de développer le concept dans d’autres magasins, complète Renaud Montin. Mais tous n’ont pas l’espace suffisant pour accueillir ce type de corner. » Cette offre de Gémo se décline uniquement en vente physique dans les magasins de l’enseigne, qui continue aussi d’accélérer sur le digital. Pendant le confinement du printemps dernier, elle a en effet multiplié par deux ses ventes sur internet. « L’e-commerce est le plus important magasin du réseau, confie Renaud Montin. Nous avons lancé un système de drive pendant le confinement que nous avons ensuite conservé. On constate tout de même que les gens sont retournés en magasin à la réouverture. C’est tout l’enjeu de notre stratégie omnicanale, qui mêle la vente physique et l’e-commerce, et il nous faut continuer d’investir dans ce domaine. »

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