Gabillet poursuit une croissance sans frontières 
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Gabillet poursuit une croissance sans frontières 

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Spécialisée dans la vente et l’entretien des machines agricoles, l’entreprise familiale Gabillet continue de tisser sa toile entre l'agglomération lorientaise et la Loire-Atlantique et le pays angevin, tout en s’ouvrant de nouveaux marchés à l’export.

Fabrice et Jacques Gabillet viennent de fêter le 60e anniversaire de l’entreprise fondée par leur père — Photo : Bertrand Tardiveau

Il a creusé son sillon le petit atelier créé à Plumelec en 1961 par Maurice Gabillet. Ses fils Jacques et Fabrice lui ont donné une nouvelle dimension. "L’entreprise que notre père nous a cédée en 2001 s'était déjà élargie sur deux sites, dans le pays d'Auray et à Plouay. Elle faisait 7 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une vingtaine de salariés, ainsi que l’exclusivité commerciale des tracteurs de la marque New Holland, reprend Jacques Gabillet. Aujourd’hui, nous dirigeons un groupe, Gabagri, qui réalise 69 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 175 salariés et compte onze sites de vente et de maintenance, une vingtaine de véhicules d'intervention et plus de 100 000 références de matériel agricole ".

Un modèle d’implantation

Ce développement s’est imposé naturellement. La holding constituée en 2005 ? "C’était pour racheter à égalité les parts du troisième de la fratrie". L'importante croissance externe à l’aube des années 2010 ? "Nous avions besoin d'atteindre une taille critique dans un secteur où les acteurs tendent à se concentrer. Une enseigne voisine, MAC, basée à Châteaubriant en Loire-Atlantique, avec un ancrage plus ancien et une dimension supérieure, était en vente. Créée en 1953, l'entreprise disposait de 4 sites entre Nantes et Angers (Maine-et-Loire) avec des personnels très qualifiés. Nous nous sommes engagés et n’avons pas eu à le regretter. Dans le même temps, et par besoin de cohérence, le rachat de Terrinov dans le Maine-et-Loire, concurrent direct de MAC, s'est avéré indispensable".

Avec ces acquisitions, Gabagri rayonne désormais de Plouay, non loin du Finistère, jusqu’à Baugé, dans le Maine-et-Loire. L’entreprise y a inauguré de nouvelles installations sur une surface de 800 m2 fin 2021. L’investissement représente une enveloppe de 700 000 euros. "L’ensemble bâti ne déroge pas au cahier des charges de nos implantations : un magasin de pièces détachées doublé d’un atelier de réparation, avec au moins un commercial", sourit Jacques Gabillet.

Basé à Plumelec, le siège historique de l’entreprise familiale a été entièrement remodelé en 2013 — Photo : Bertrand Tardiveau

25 % du chiffre d'affaires à l’export

Avec internet, l’internationalisation du groupe s’est également accélérée. Les ventes à l’étranger représentent désormais environ 25 % du chiffre d’affaires de Gabagri. Après l’Espagne et le Portugal, ce sont désormais la Pologne et la Roumanie qui le sollicitent pour leurs achats en équipements agricoles. Si l’essor du marché de l’occasion y est pour beaucoup, la notion de service demeure fondamentale. "Acheter un tracteur sur le web, c’est facile. Mais assurer son meilleur usage en fonction des besoins et pratiques culturales, c’est autre chose, analyse Fabrice Gabillet. Nos métiers ont beaucoup évolué. Nous répondons aussi à un besoin d’accompagnement. Nous avons gagné une certaine reconnaissance de notre expertise et une pérennité dans nos activités". C’est pourquoi Gabillet continue de recruter -une dizaine de postes restent ouverts- et mise beaucoup sur l’apprentissage pour renouveler ses équipes. "Nous vivons une période historique en termes de commandes, se réjouit Fabrice Gabillet. Mais avec une telle tension sur les chaînes d'approvisionnement, nous nous interrogeons aujourd'hui sur la possibilité de livrer dans les temps escomptés et veillons à consolider nos acquis."

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