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Fixator crée une filiale aux Etats-Unis
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Fixator crée une filiale aux Etats-Unis

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Après avoir créé Fixator Asia pour se développer en Asie et en Australie, la PME de Saint-Barthélemy d'Anjou se tourne vers les États-Unis en ouvrant Fixator USA, avec pour ambition de se développer en Amérique du Nord.

L'entreprise Fixator, de Saint-Barthélemy d'Anjou, s'apprête à créer sa filiale Fixator USA, pour investir les marchés américain et canadien — Photo : Olivier Hamard JDE

Spécialisée dans la conception et la fabrication de treuils et de plateformes suspendues pour le bâtiment, les fabricants d’ascenseurs ou l’industrie, la PME de Saint-Barthélemy d’Anjou franchit un nouveau cap en créant Fixator USA, après avoir déjà installé une unité de fabrication en Asie.

« Dans 5 ans, nous devrions avoir multiplié par deux notre activité et notre chiffre d’affaires, envisage Bruno Patron, le président de Fixator, la société angevine qu’il a reprise en 2000. L’entreprise d'une trentaine de salariés, qui a inventé le treuil de freinage en 1934 avant de quitter la capitale à l’aube des années quatre-vingt pour la banlieue angevine, a pourtant connu des périodes délicates : « En 2008, puis en 2015, nous avons perdu 40 % de notre chiffre d’affaires, indique Bruno Patron. Alors nous avons remis en place un autre réseau national, cessé l’exclusivité qui nous contraignait avec notre principal client. On pouvait mettre un genou à terre mais pas les deux ! » Et surtout, Fixator s’est développé hors des frontières françaises, ce qui était le souhait de son président dès la reprise de l’entreprise. Et ce en misant sur l’innovation et un savoir-faire rare, unique en France où elle truste 70 % des parts de marché, mais avec des concurrents un peu partout dans le monde.

À la conquête des marchés américain et canadien

En 2005, Bruno Patron avait déjà créé la filiale Fixator Asia : basée à Shanghai, en Chine, avec 28 personnes, elle affiche un million d’euros de chiffre d’affaires, quand l’entreprise angevine en a réalisé cinq l’an passé, mais les coûts de production et de masse salariale ne sont pas comparables. « Cela nous a permis d’attaquer le marché asiatique et australien. Avec notre réseau de distributeurs, nous sommes présents partout dans le monde, ce qui est essentiel lorsqu’un secteur géographique est impacté et freine ses activités ».

En cette fin d’année, l’entreprise angevine entend passer à une vitesse supérieure, avec la création de Fixator USA. Une implantation préparée depuis trois ans, avec l’obtention récente d’une certification pour ses produits qui répondent maintenant aux normes américaines. « Nous avions déjà un réseau de distribution pour une petite partie de notre gamme. Un de ces distributeurs, qui est aussi un industriel, va assurer le montage de nos produits et si le volume d’activité est suffisant, nous envisagerons peut-être d’installer une unité de production. Le marché américain est considérable et nous allons nous ouvrir aussi à celui du Canada avec trois distributeurs pour des marchés distincts : le bâtiment, les fabricants d’ascenseurs et l’éolien. »

Dès 2000 et sa reprise de Fixator, Bruno Patron s’était fixé deux objectifs : l’innovation et l’export. Plusieurs brevets ont été déposés par l’entreprise et Fixator intègre aujourd’hui de plus en plus de technologie dans ses produits. La part de l’export, elle, représente la moitié du chiffre d’affaires. Elle devrait même augmenter les prochaines années avec la conquête du nouveau monde.

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