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Eïsox veut rendre les radiateurs intelligents
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Eïsox veut rendre les radiateurs intelligents

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Eïsox, l’entreprise angevine qui a conçu une tête thermostatique intelligence, est présente cette semaine, comme l'an passé, au CES de Las Végas. Elle a développé son produit pendant plusieurs années avant d’entrer fin 2018 dans la phase de production. 10 000 unités devraient être fabriquées cette année.

La tête thermostatique d'Eïsox est conçue pour s'adapter à tous les radiateurs à eau chaude — Photo : Olivier Hamard JDE

En juillet 2018, Eïsox a achevé l’industrialisation de sa tête thermostatique intelligente. le produit est entré en fabrication et la jeune entreprise a aussi recruté deux nouvelles personnes. Dix années se sont écoulées entre l'idée lancée par Joël Chotard en 2008, rejoint en 2013 pour développer la solution par son fils Maxence, alors en école d’ingénieur à l’ESEO d’Angers.

10 000 unités sorties d’usine cette année

Eïsox a donc lancé la production en septembre dernier de 500 premières têtes thermostatiques intelligentes pour des clients professionnels, plombiers ou électriciens.

C’est en effet le marché que l’entreprise angevine a choisi de cibler : celui des installateurs, où la concurrence est moins importante que sur le marché grand public. L’entreprise de 7 personnes, installée désormais dans ses propres locaux, envisage la production de près de 10 000 unités cette année, avec l’objectif de devenir leader sur ce segment spécifique : « Nous avons voulu créer un produit évolutif, explique Maxence Chotard, , PDG d‘Eïsox, qui s’adapte à tous les radiateurs à eau chaude. Dans un bâtiment, il permet la régulation pièce par pièce en s’adaptant aux habitudes des occupants, semaine après semaine, et tout peut être géré depuis son smartphone. Notre solution offrira d’autres possibilités : une gestion intelligente de l’éclairage, de l’intrusion, de la qualité de l’air… »

Une fabrication avec des sous-traitants locaux

En 2016, nouvellement créée, la société Eïsox avait été la première accueillie à l’incubateur de l’ESEO. « Nous avons beaucoup été accompagnés par l’écosystème local, complète Maxence Chotard, pour faire évoluer le produit et l’amener jusqu’à cette phase de production. Nous la voulions locale, pour des raisons de qualité et de réactivité des sous-traitants. » Eïsox fait ainsi travailler une entreprise de Loire-Atlantique pour la partie plastique et une angevine pour la partie électronique. « Le développement a été plus long que prévu, explique le dirigeant, mais nous avons mis la barre assez haut pour avoir un produit très complet. »

Eïsox, qui annonce une économie d’énergie de 20 à 40% grâce à son produit, lancera l’an prochain une application destinée aux professionnels, qui pourront gérer ainsi à distance tout leur parc immobilier. « Nous avons déjà un contact avec le groupe la Poste, précise Maxence Chotard, intéressé par notre solution. » Pour ce premier produit, Eïsox vise un marché européen, en espérant sortir des frontières françaises d’ici un an. L’entreprise a réalisé en 2018 une importante levée de fonds, dont elle préfère taire le montant et envisage d’en relancer une en fin d’année.

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