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Coronavirus : Anjou Tourisme engage un plan de relance pour la filière
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Coronavirus : Anjou Tourisme engage un plan de relance pour la filière

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Totalement à l’arrêt depuis la mi-mars, la filière du tourisme redémarre très lentement en Maine-et-Loire, avec la réouverture de certains sites. Anjou Tourisme, le bras armé du Département dans ce secteur, a dévoilé un plan de relance pour aider à faire repartir l’activité.

Anjou Tourisme veut encourager une clientèle locale et régionale à venir découvrir le territoire — Photo : Jean-Sébastien Evrard

Si quelques sites touristiques rouvrent timidement leurs portes en Maine-et-Loire, la filière tourisme est touchée de plein fouet par la crise. Alors que le gouvernement vient de dévoiler un plan d’aide de 18 milliards d’euros pour le secteur, Anjou Tourisme, un groupement d’intérêt public porté par le conseil départemental du Maine-et-Loire, a imaginé un plan de relance pour donner un peu d’oxygène à un secteur qui a généré 1,1 milliard d’euros de retombées économiques dans le département en 2019.

Campagne de communication et aide financière

Le plan de relance d’Anjou Tourisme repose sur deux « piliers » : le premier vise à encourager les habitants du territoire et la clientèle régionale à choisir l’Anjou comme prochaine destination pour leurs visites, leurs séjours ou leurs vacances.

La Loire, Saumur et sa région comptent parmi les atouts touristiques de l'Anjou. — Photo : David Darrault

« Nous lancerons dans les semaines à venir une vaste campagne de communication avec un jeu-concours dont les bénéfices iront directement aux différents acteurs du tourisme, précise Sophie Yannou, directrice d’Anjou Tourisme. Cela comprend des encarts dans la presse locale et magazine, des spots publicitaires sur des chaînes de télévision nationales et régionales, qui valoriseront certains sites emblématiques, et la reprise de notre campagne d’affichage à Paris entamée au printemps. Nous éditions également 300 000 sets de table pour valoriser le tourisme en Anjou. »

Second pilier du plan de relance d’Anjou Tourisme, une aide d’urgence, financière et directe, dont le budget est actuellement en négociation avec le département de Maine-et-Loire. « Il s’agit d’aider les professionnels à repartir, explique Sophie Yannou. Nous avons commencé à cibler les sites privés ou semi-privés qui seront soutenus. Ceux qui sont totalement publics ont la possibilité d’être aidés par la collectivité dont ils dépendent. »

Prolonger la saison touristique

Anjou Tourisme veut donc faire du département une destination privilégiée cette année pour une clientèle locale et plus largement française, mais souhaite aussi que la saison se prolonge au-delà de la période estivale.

Anjou Tourisme aimerait voir se prolonger l'arrière-saison jusqu'en novembre. — Photo : David Darrault

« Pour cette année, les vacances d’avril et les ponts de mai sont perdus, de même que probablement une partie du mois de juin, indique Sophie Yannou. En Anjou, l’arrière-saison n’étant pas homogène en termes d’offres touristiques, nous souhaiterions la prolonger jusqu’au 2 novembre, qui correspond à la fin des vacances d’automne. Nous réfléchissions à la période des fêtes de fin d’année, où les propositions sont là aussi traditionnellement peu nombreuses. »

Avec la réouverture des cafés et des restaurants envisagée le 2 juin, Anjou Tourisme espère voir reprendre peu à peu le secteur et parvenir à convaincre le visiteur de choisir le Maine-et-Loire comme destination. « Mais des inquiétudes demeurent, ajoute Sophie Yannou. D’une part, il y a la limitation des déplacements au-delà de 100 kilomètres et la fermeture des frontières. On sait que la clientèle étrangère, qui représente 28 % de l’activité dans le département, ne viendra pas. D’autre part, les mesures sanitaires sont des contraintes très importantes pour le secteur, comme l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes, la distanciation physique ou encore la désinfection nécessaire. »

Reste une autre donnée inconnue, la question du pouvoir d’achat : une partie de la population aura été sous le régime du chômage partiel pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Rien ne dit qu’elle fera le choix de partir en vacances cet été ou à l’arrière-saison.

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