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Cap sur l’usine 4.0 pour le groupe B3C
Mayenne # Électronique

Cap sur l’usine 4.0 pour le groupe B3C

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En Mayenne, Bruno Sonnet a constitué le groupe B3C en regroupant deux sociétés reprises à quelques années d’écart dans le secteur de l’électronique. Avec 160 personnes pour un chiffre d’affaires avoisinant les 20 millions d’euros, le dirigeant a entamé une mutation des deux entités pour franchir une nouvelle étape.

Eelekto et TME, les deux entités de B3C travaillent sur l'intégration de cartes électroniques pour de nombreux secteurs. — Photo : Olivier Hamard JDE

En Mayenne, à une vingtaine de kilomètres de distance, les entreprises TME, à Gorron, et Elekto, à Andouillé, toutes les deux spécialisées dans l’intégration de cartes électroniques, constituent le groupe B3C. Une volonté ancienne de son président Bruno Sonnet, née lorsqu’il a repris la première des deux entités, en 2012, avant d’y adjoindre la seconde en 2017. « Les deux entreprises sont très complémentaires, précise-t-il. Elles font le même métier, mais TME travaille sur des produits plus récurrents avec des volumes importants, tandis qu’Elekto possède une forte technicité pour des demandes en quantité moindres mais plus complexes.

Chacune travaille pour des clients en grande majorité français, dans des secteurs allant du médical à l’aéronautique, en passant par la défense, l’audiovisuel, la sécurité ou encore l’automobile, avec des certifications lui permettant de se placer, le plus souvent en sous-traitance de rang deux, sur des marchés importants. « Si nous ne concevons pas les produits, ajoute Bruno Sonnet, nous pouvons travailler en amont sur leur industrialisation, en apportant notre expertise pour réaliser des prototypes et proposer des améliorations avant de réaliser la série. »

Optimiser l’outil de production

Aujourd’hui, le groupe B3C emploie 110 personnes chez Elekto pour 15,7 M€ de chiffre d'affaires, TME, avec 50 collaborateurs, affichant un chiffre d'affaires de 4,3 M€. Soit un total de 20 M€ pour le groupe en 2018, avec 160 salariés. « Cette année, nous serons plus au-dessus de 18 M€, envisage Bruno Sonnet, mais 2020 se présente plutôt bien. L’objectif est de constituer un groupe fort et stabilisé d’ici 5 ans à 25 M€. » Pour cela, le dirigeant mise sur la complémentarité des deux entités et sur une réorganisation déjà entamée. Il a recruté deux ingénieurs aux postes de directeur de production et de responsable produits, a remis en forme et consolidé l’ERP déjà en place et travaillé à une intégration accrue des équipes : « Parallèlement à cette structuration, complète Bruno Sonnet, nous nous sommes attachés au bien-être au travail, en optant entre autres pour un management visuel de la performance, avec une plus grande prise d’initiative des collaborateurs dans le fonctionnement. Les activités étant complémentaires avec 90 % d’outils communs sur les deux sites, nous avons choisi de constituer un pôle de cadres dans la holding qui travaillent pour les deux entreprises. » À Andouillé, Elekto va également s’agrandir de 460 mètres carrés et optimiser l’espace dans ses ateliers, pour gagner en organisation.

Aujourd’hui, Bruno Sonnet a fait de la gestion de production une réelle priorité pour aller encore plus loin : « Nous finalisons un projet pour devenir une usine 4.0, confie-t-il, en nous appuyant sur l’outil existant, avec l’ajout d’un logiciel en entrée de chaîne qui intégrera les données sur écran et en utilisant le numérique du numérique dans tout le processus de fabrication. » La récente intégration de B3C dans la nouvelle promotion de l’accélérateur régional de Bpifrance devrait, selon lui, l’aider dans cette démarche pour franchir un nouveau cap.

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