A Chemillé-en-Anjou, Cailleau Herboristerie sélectionne, transforme et distribue des plantes, pour beaucoup bio, à des pharmaciens, herboristes et magasins de diététique. La PME vend aussi à des industriels des secteurs pharmaceutiques, agroalimentaires ou cosmétiques. L’entreprise, qui vient de fêter ses 150 ans, est passée de 20 salariés en 2014 à 35 aujourd'hui et a, dans le même temps, vu passer son chiffre d’affaires de 2,2 à 4,4 millions d’euros.
Avec plus de 10 % de ses ventes à l’export, elle se tourne maintenant vers le Maghreb, en signant un partenariat avec une société algérienne, Biopam. « Nous sommes allés là-bas une première fois, en septembre 2017, avec la Région des Pays de la Loire, explique Jeannine Brard, directrice générale de Cailleau Herboristerie, pour y étudier la possibilité de mise en culture de certaines plantes. Nous sommes arrivés juste quand le pays voulait s’ouvrir plus largement à l'international, et remettre en place des cultures. Les terres y sont très belles et indemnes de pesticides. »
Un partenaire commercial et une aide à la production
Depuis, des échanges se sont renforcés entre Cailleau Herboristerie et l'entreprise algérienne. Celle-ci a passé commande de produits à la PME du Maine-et-Loire pour les vendre en Algérie et dans les pays voisins. « De notre côté, nous sommes dans l’attente de leur obtention du certificat bio Ecocert, pour vendre en France, et pourquoi pas en Europe, des huiles végétales et essentielles de leur production », précise Jeannine Brard.
Un partenariat va aussi être conclu, avec pour objectif de créer une entité commune, dans laquelle Cailleau Herboristerie resterait minoritaire, conformément à la législation algérienne : « Biopam est un partenaire très sérieux et réactif. L’objectif est pour nous de l’aider dans sa production, en apportant nos connaissances de la filière, de la mise en culture au conditionnement, en passant par les étapes de récolte et de séchage. Les plantes produites en Algérie seraient, dans un premier temps, destinées à la fabrication d’huiles vendues dans les pays du Maghreb. »
Un partenariat gagnant-gagnant
Cailleau Herboristerie exporte déjà dans des pays africains, comme le Bénin, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun. L'entreprise chemilloise distribue aussi ses produits en Corée du Sud, au Japon ou au Canada. Le Maghreb serait pour elle un nouveau marché. Il pourrait aussi constituer à terme une nouvelle filière d’approvisionnement pour certaines plantes.
Car, parmi les 800 que Cailleau Herboristerie sélectionne, transforme et conditionne, si certaines sont produites en France et le plus possible dans la région, beaucoup le sont nécessairement aussi à l’étranger. « Nous établissons nos commandes en début d’année, précise Jeannine Brard. Pour chaque plante, nous avons deux fournisseurs potentiels et nous n’achetons que sur échantillons. Nos fournisseurs sont tous des partenaires. Nous avons besoin d’eux comme ils ont besoin de nous. » Un partenariat gagnant-gagnant, comme celui que l’entreprise de Chemillé s’apprête à signer avec la société algérienne Biopam.
Parallèlement, Cailleau Herboristerie s'est intégrée à l'un des projets architecturaux d'Imagine Angers, qui ont été dévoilés au printemps 2018 : Climax, programme de plus de 120 logements, sera réalisé avenue Montaigne par le promoteur rennais Lamotte, le bailleur Angers Loire Habitat et le gestionnaire sarthois de résidences seniors G2L avec sa marque Espace & Vie. Cailleau Herboristerie a prévu d'y investir un espace d'une centaine de mètres carrés dans l'une des quatre cellules commerciales du projet. Les premières livraisons de l'ensemble Climax sont prévues pour 2021.
