Sarthe
BVI passe de la brosse à dents à la sous-traitance industrielle
Sarthe # Plasturgie # Investissement

BVI passe de la brosse à dents à la sous-traitance industrielle

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Reprise en 2012 par Xavier et Yannick Bouglé, BVI a réussi sa transformation. L’entreprise sarthoise s’est en effet détachée de son premier métier, la fabrication de manches de brosses à dents, pour développer la sous-traitance industrielle. Le plasturgiste prévoit ainsi d’agrandir son atelier à la fin de l’année.

Repreneur de BVI en 2012, Yannick Bouglé a fait pivoter l'entreprise vers la sous-traitance industrielle — Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

La modernisation de BVI à La Ferté-Bernard va bon train. Dans l’atelier de 1 000 m² du plasturgiste sarthois, les presses à injection sont renouvelées à hauteur d’une par an depuis 2017. Des robots de palettisation ont également fait leur apparition. Un cercle vertueux pour le dirigeant de BVI, Yannick Bouglé. « Nous avons moins de soucis de qualité et nous gagnons en productivité. De plus, le matériel neuf consomme moins et demande moins d’entretien. Avec l’automatisation de l’atelier, nous avons fait monter les équipes en compétences et investi. Sans cela, BVI ne serait pas sortie de ses petits marchés. » Car depuis sa reprise en 2012 par Yannick et Xavier Bouglé, l’entreprise a changé. Une mue qui l’a vu passer du statut de fabricant de manches de brosses à dents à celui de sous-traitant industriel diversifié. Lors du rachat de BVI, les deux frères réalisaient alors 70 % de leur activité sur ce produit pour le compte de Duopole, à Beauvais. Seulement, le dernier fabricant français de brosses à dents met quelques mois plus tard la clé sous la porte. Pour rebondir, les frères Bouglé créent avec deux autres associés la Brosserie Française et rapatrient en Sarthe les machines de Duopole.

Ouvrir le portefeuille

« Nous nous étions donnés 5 ans pour fonctionner avec l’ancien matériel de Duopole pour ensuite investir. Au fur et à mesure, nous nous sommes détachés de cette production pour nous diversifier et sécuriser l’avenir de la société », souligne Yannick Bouglé. Si bien que l’activité brosse à dents ne représente actuellement plus que 15 % des 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires de BVI. Aujourd’hui, l’entreprise et ses 10 salariés réalisent des prestations de sous-traitance industrielle pour les secteurs de l’aéronautique, de l’électronique, du paramédical ou encore de la cosmétique, auprès d’un large portefeuille de clients. « Notre diversification ne s’est pas faite à 2 000 kilomètres ! Nous avons trouvé localement des besoins en injection plastique auprès d’entreprises cherchant à relocaliser certaines productions, et surtout en demande de réactivité. » Avec sa douzaine de presses à injecter, BVI est en effet en mesure de répondre sur des commandes allant de la centaine au million de pièces en plastique.

Agrandissement de l’atelier

En se diversifiant, BVI a su, en plus de sa pérennité, s’assurer une croissance maîtrisée. Le plasturgiste annonce en effet le doublement de son chiffre d’affaires depuis 5 ans et enregistré une progression de 35 % sur un an. « Notre plus gros souci, explique Yannick Bouglé, c’est le manque de visibilité d’un mois sur l’autre. Nous n’avons pas de prévisionnel sur nos commandes. Malgré notre croissance, c’est compliqué d’embaucher. » Néanmoins, le dirigeant envisage de se donner de l’air pour les prochaines années. Yannick Bouglé finalise en effet le rachat du bâtiment de BVI pour ensuite l’étendre de 400 m². Un chantier planifié pour la fin de l’année qui permettra au plasturgiste d’accroître ses capacités de production.

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