Breteault poursuit son développement en famille
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Breteault poursuit son développement en famille

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Le distributeur sarthois de peintures automobile et industrielle Breteault franchit un nouveau cap dans son histoire. Son dirigeant Didier Leduc transmets les rênes de l’entreprise familiale à son fils Guillaume.

— Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

L’année 2018 sera à marquer d’une pierre blanche chez Breteault. Vingt ans après avoir repris l’entreprise sarthoise de distribution de peintures automobile et industrielle, Didier Leduc se retire et transmets les rênes de cette PME de 75 salariés à son fils Guillaume. Ce dernier a rejoint la société de Sargé-Lès-Le Mans (Sarthe) en 2011, après une expérience de huit ans dans un cabinet d’expertise comptable. Il occupait le poste de directeur général de Breteault depuis 2013.

« La transmission était l’objectif de l’arrivée de Guillaume. Cela s’est fait en douceur, nous y travaillons activement depuis juin 2017 », explique Didier Leduc. « Il a fallu structurer l’entreprise en amont en regroupant les quatre sociétés en une seule pour faciliter la transmission », renchérit le nouveau PDG. Car lorsqu’il reprend Breteault en 1998, Didier Leduc dirige une équipe de neuf salariés pour 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires. Rapidement il va asseoir son développement sur la croissance externe.

Après plusieurs rachats d’établissements, les activités peinture carrosserie et peinture bâtiment sont scindées avec la création de Breteault Décors. Le grand coup d’accélérateur est donné en 2009 et 2011 avec la reprise des fonds de commerce des distributeurs de peinture automobile JCD et Akzo Nobel. Deux opérations qui permettent au Sarthois d’étendre sa couverture à la Normandie, de doubler ses effectifs et d’engranger un volume d’affaires de 5 millions d’euros.

Renforcement sur le bâtiment

Fort de 14,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, Breteault franchit la barre des 15 millions sur son dernier exercice. « Cette progression s’est faite par croissance externe. Nous avons repris l’année dernière une agence sous enseigne Caparol à côté de Chartres, ce qui nous permet d’intégrer leur réseau de distribution de peintures de décoration », précise Guillaume Leduc. Car si elle réalise la majeure partie de son chiffre dans le domaine de la peinture automobile, la PME familiale dépend de l’activité de réparation des carrossiers et donc des accidents de circulation. « La sinistralité est heureusement en baisse, mais nous devons nous sécuriser en développant l’activité bâtiment et décoration et en nous diversifiant », poursuit le dirigeant.

En quête de croissance externe

Un autre jalon dans la diversification de la société a été posé en 2015 quand Breteault rejoint le réseau API, plateforme belge de distribution de pièces automobiles et fournitures de garage. Installée en franchise à Rouen, cette nouvelle antenne a généré 992 000 euros de chiffre d’affaires en 2017. Et cette implantation pourrait même faire des petits.

« Si Rouen fonctionne bien, on pourra alors envisager d’ouvrir deux ou trois agences API ces prochaines années », ajoute Guillaume Leduc. Quant à la reprise de sa stratégie de croissance externe, le chef d’entreprise se dit ouvert aux opportunités. Toutefois, dans un contexte de concentration de son premier marché de distribution de peintures automobiles, les opportunités de reprise tendent à se raréfier.

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