La créatrice
Après un parcours dans le secteur de la banque et de l’assurance, Fanny Niel opère, à la naissance de son premier enfant en 2019, un virage à 180° en se lançant dans l’entrepreneuriat. La Sarthoise crée ainsi Uni’vert Famille, un site de vente en ligne de produits d’hygiène écoresponsables. " Initialement, je voulais décrypter les étiquettes des produits et dénoncer le green-washing de certaines marques. En trouvant des alternatives respectueuses de l’environnement, j’ai décidé de les commercialiser en ligne. " Le credo de l’entrepreneuse : des produits de fabrication française, de composition naturelle et à impact limité sur l’environnement. Des gammes ne générant aucun déchet dans la salle de bain qui l’amènent à s’intéresser aux couches lavables. " J’en vendais sur le site et j’en assurais la promotion lors de salons et d’ateliers. Ces événements se sont arrêtés en mars 2020, avec le premier confinement. "
Le concept
Au printemps dernier, Fanny Niel prend la décision de fabriquer des couches lavables sous sa nouvelle marque Langeline. Pour cela, elle se rapproche de l’ingénieur textile et entrepreneur manceau Flavien Mauny pour concevoir le produit et identifier fournisseurs et fabricants. À l’arrivée, une couche fabriquée en coton biologique et matières recyclées, tricotés en France. Le produit fini étant assemblé par l’Atelier des Mouettes, à Laval. " J’ai fait le choix d’une entreprise locale qui partage mes valeurs. Le coût de revient est élevé, surtout quand on débute avec de petites quantités, mais j’essaie de garder un prix accessible pour le consommateur ", souligne la créatrice qui propose ses couches lavables à 35 euros l’unité.
Les perspectives
Incubée au Village by CA Le Mans La Ruche depuis décembre 2020, Fanny Niel a déjà recruté deux salariés, l’un pour Uni’vert Famille, l’autre pour Langeline. Si la première production de couches lavables porte sur 800 unités, elle entend accélérer son développement en proposant son offre aux collectivités, crèches et maternités. En attendant, la jeune chef d’entreprise phosphore sur l’évolution de son produit. " Avec le développement en Sarthe de la filière de production de chanvre, on pourrait très bien l’utiliser en remplacement du coton et avoir ainsi un produit plus vertueux et toujours plus local. "
