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Amarsecur veut faciliter les manœuvres des marins
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Amarsecur veut faciliter les manœuvres des marins

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À Juigné-sur-Loire, Benoît Fouchereau et sa société Ceranov Technologies ont mis au point une série de pièces d’accastillage pour la navigation de plaisance. 4 000 pièces de la marque AmarSecur, développée par le dirigeant angevin, sont actuellement utilisées. La gamme comporte actuellement quatre produits, dévoilés au salon nautique de Paris en ce mois de décembre.

Benoît Fouchereau a créé un système d'amarrage sécurisé à l'aide d'une gaffe — Photo : AmarSecur

En 2012, Benoît Fouchereau a créé Ceranov Technologies, à Juigné-sur-Loire. La société, qui emploie deux personnes, offre ses services à l’industrie pour réaliser, en 4 heures environ avec un outillage breveté, la recharge en résine de pièces usagées de machines, sans démontage, permettant d’éviter une immobilisation de l’outil industriel. Avec des clients dans le grand ouest et une activité en développement, le jeune homme, passionné de voile a également mis au point une série de pièces d’accastillage pour les bateaux de plaisance et créé une gamme de produits baptisée AmarSecur.

« Disposer de ces outils comme on possède une ancre »

« Je suis parti d’un constat simple, explique Benoît Fouchereau. 75 % des avaries de bateaux amarrés sont dues à une manille ou un émerillon qui lâche accidentellement, usé ou dévissé par le mouvement de la mer. J’ai donc créé une pièce d’accastillage, basée sur un système mécanique d’écrou/contre-écrou avec un galet de rotation. Le cordage est enfermé dans un boîtier et ne s’use pas. »

Benoît Fouchereau veut faire d'AmarSecur une entreprise à part entière avec son propre outil de production — Photo : Olivier Hamard JDE

Un système que le jeune homme a développé aussi pour l’amarrage sur les bouées par un principe de liaison mécanique : le marin peut accrocher et décrocher simplement son cordage sur la bouée à l’aide d’une gaffe. Une pince d'amarrage à distance baptisée l'AS Gaffe : « L’objectif est de créer une gamme de produits qui aident dans les quelques manœuvres pour lesquelles il n’y a pas de solution simple, précise Benoît Fouchereau, pour que l’on dispose de ces outils sur le bateau comme on possède une ancre. »

Maîtriser l’outil de production

Au total, le jeune dirigeant angevin a imaginé une gamme de trois produits sous la marque AmarSecur. Environ 4 000 pièces, dont Benoît Fouchereau confie la fabrication à une entreprise vendéenne, sont déjà à l’eau dans des ports bretons. « En France, on recense environ 60 000 bateaux amarrés en corps-morts, affirme l’entrepreneur angevin, et au total ce sont 1 million de bateaux de plaisance qui naviguent. Notre future gamme concernera toute cette flotte. » Un quatrième produit sera dévoilé l’an prochain, puis d’autres, avec la volonté d’aller vers des objets connectés. En ce début décembre, Benoît Fouchereau a présenté sa gamme au salon nautique de Paris. Il envisage à terme de détacher AmarSecur de Ceranov Technologies pour en faire une entreprise à part entière, en trouvant des fonds extérieurs pour sortir deux à trois nouveautés par an et maîtriser son propre outil de production. « Nous irons au salon d’Amsterdam l’an prochain et on prépare une internationalisation pour 2021. Le souhait est de devenir le premier fabricant de produits d’accastillage en France. »

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