Plus qu’un pas en avant, un petit exploit ! La PME lyonnaise qui modélise depuis 2005 les grands mécanismes d’apprentissage est passée de 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2014 à 7,4 millions d’euros en 2017. Un succès qui lui vaut un double sésame : une « entrée » dans Pass French Tech et une autre dans le « club » très fermé de Bpifrance. Ces deux labels ne saluent pas seulement une croissance exceptionnelle, mais offrent à l’entreprise nichée au cœur de Vaise un accompagnement pour se déployer à l’international.
Et atteindre, espère-t-elle, son « Plan 2022 » soit 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette SAS portée à 80 % par trois associés (dont Pascal Hostachy, désormais en retrait) et portée par le fonds de Bruno Rousset, Evolem, mise pour ce faire sur la conquête des pays nordiques : Pays-Bas, Allemagne, Angleterre. « Et pourquoi pas les États-Unis », glisse le Fabrice Cohen, vice-président et directeur en charge du développement. Lequel est parti début avril à Boston dans le cadre du BPI Ed Tech Program et filera de nouveau dans la capitale du Massachusetts en juin pour Bigbooster, un programme d’accélération international mis en place avec Lyon Métropole.
Formations à grande échelle
L’ADN et le secret du secret de Woonoz tiennent en deux mots, « l’ancrage mémoriel ® ». Cette marque déposée porte une croissance à deux chiffres depuis trois ans et 75% du CA. Elle se déploie à grande échelle via Projet Voltaire dans les établissements scolaires et de plus en plus dans les entreprises via son « certificat ». « Pour ce programme spécifique de révision de l’orthographe, la demande a quadruplé en 18 mois avec un budget communication inchangé », souligne le dirigeant.
A l’image du projet Voltaire qui s’étend dans les entreprises, Woonoz accélère désormais sur le BtoB qui a déjà a triplé de volume en 4 ans. Dernièrement les développeurs ont mis au point une cession d’apprentissage de la RGPD (sur les fondamentaux du digital), les grands principes de la finance ou encore des sessions sur les risques d’attentats pour les salariés du groupe Casino. Des formations développées à grande échelle, selon une méthode éprouvée via son offre de formation aux produits L’Oréal dans des dizaines de pays et en plusieurs langues.
Woonoz et ses bonnes fées
Côté RH, l’entreprise est passée de 50 à 90 salariés. « Et on recrute toutes les semaines » signale Fabrice Cohen, qui signale que les équipes sont aussi en cours de réorganisation. « Avec davantage de management intermédiaire » précise-t-il. En l’occurrence un responsable de la business unit « Entreprise » vient de rejoindre la société. Tandis qu’un responsable marketing, un « customer relationship », un directeur technique R&D et un DAF ont rejoint ces derniers mois la société.
Woonoz, qui est désormais entourée de nombreuses « bonnes fées », porte désormais son regard vers de possibles acquisitions. Avec deux options : des entreprises hors zone UE « qui nous ouvriraient des portes », ou des entreprises européennes positionnées sur l’« adaptive learning ». Et déployant une technologie complémentaire à celle des Lyonnais.
