Se réinventer. Ou comment négocier le cap des 20 ans. « Pour nous, l’heure est à la réflexion et à l’introspection », avoue David Buffelard, quadragénaire posé, aux manettes de VDI Group qu’il a cofondé en 1996 en tandem avec son père. « Depuis la création de l’entreprise il y a 20 ans, notre paysage industriel s’est métamorphosé et nos métiers se sont complexifiés. Nous devons réinventer notre modèle pour atteindre le volume et la stature d’une ETI ». Soit doubler, à terme, le volume d’affaires de cette PME de 280 salariés, spécialisée dans la distribution de piles et de batteries. Passer ainsi de 40 à 80 millions d’euros de CA. Rien de moins. « L’objectif est ambitieux mais réalisable », veut croire son dirigeant. « Nous travaillons pour cela à un plan de relance qui sera présenté aux salariés dans les prochains mois ». Avec à la clé une nouvelle feuille de route et un nouveau nom pour ce groupe à l’identité « brouillée » dixit, propriétaire notamment du réseau « 1001 batteries » (75 magasins dont 16 en propre) et du portail web « All Batteries ».
« Depuis la création de l’entreprise il y a 20 ans, notre paysage industriel s’est métamorphosé et nos métiers se sont complexifiés ».
Vers une meilleure rentabilité
« 2018 signera ce nouveau départ », jure David Buffelard alors que l’année écoulée aura été marquée par la cession de la division « hygiène et sécurité » du groupe. Cession concrétisée par la vente de ses filiales historiques Prorisk et GM Equipement à la société France Sécurité. « Après un début d’année 2017 difficile – marquée par une baisse du CA – cette opération a permis de structurer les comptes du groupe et de lancer les premiers chantiers de réorganisation ». Recrutements d’un directeur des opérations et d’un responsable des achats, déploiement d’un logiciel de caisses, d’un nouvel outil PIM (product information management) et mise à l’étude d’un nouveau WMS (logiciel de logistique)… Le vent du changement a en effet commencé à souffler au sein des équipes de VDI Group. « L’enjeu pour nous désormais est de gagner en rentabilité et d’améliorer notre excellence opérationnelle », analyse son PDG. Outre une refonte en cours de son entrepôt, implanté à Corbas dans l’agglomération lyonnaise, l’entreprise vient d’agrandir sa zone de stockage en Grande-Bretagne. Et ce alors qu’elle vient de remporter sur ce marché – qui pèse 20 % de son CA global – un nouvel appel d’offre d’un million de livres par an pour équiper en batteries le réseau local d’hôpitaux NHS.
« L’enjeu pour nous est de gagner en rentabilité et d’améliorer notre excellence opérationnelle »
Stratégie à l’échelle européenne
Sur le segment BtoC, le lyonnais – qui dispose d’un catalogue de 60.000 références grand public – cherche là aussi la bonne formule. « Les habitudes de consommation changent. Nos clients ont besoin de conseils pour équiper leurs multiples appareils. Nous devons être capables de leur apporter cette expertise au sein de notre réseau 1001 piles », souhaite David Buffelard. Pour cela, «un plan de formation, sur lequel nous travaillons, s’impose…»
Last but not least : la direction de l’entreprise songe à ouvrir de nouvelles filiales ailleurs en Europe. Marchés visés : les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal. « Mais aussi et surtout l’Allemagne où nous pourrions faire de la croissance externe », souffle David Buffelard…
