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Stiplastics inaugure son site de production à 8,8 millions d'euros
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Stiplastics inaugure son site de production à 8,8 millions d'euros

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Le spécialiste de l’injection plastique pour le secteur médical Stiplastics inaugure un nouveau bâtiment de production sur son site de Saint-Marcellin. Avec un modèle innovant : au lieu d’investir 5 millions d'euros dans la construction de cette dernière usine, celui-ci est passé par un bailleur privé afin de dédier ses ressources à ses ambitions de croissance.

Photo : Video promo Stiplastics

Une croissance soutenue, qui rendait une expansion nécessaire. Au cours des cinq dernières années, Stiplastics est passé de 60 à 90 salariés. Sur les deux derniers exercices, son chiffre d’affaires est passé de 17,8 millions d'euros à 19,9 millions. Prochain objectif : passer de 20 millions d'euros à 120 millions de chiffre d’affaires d’ici cinq ans, en misant sur de nouveaux produits. « Nous souhaitons rester dans le domaine des dispositifs médicaux à base de plastique tout en complétant notre panel de produits et nos implantations en Europe », précise Jérôme Empereur, Pdg.

Son site historique, situé à Beauvoir-en-Romans, ne lui permettant pas de réaliser l’agrandissement nécessaire, la compagnie a donc commencé par implanter une première unité d'assemblage à Saint-Marcellin en 2015 avant d’y transférer, l'année suivante, ses bureaux. Le groupe a décidé de poursuivre sur cette voie en lançant l’hiver dernier sur le même site la construction de son nouvel atelier d’injection plastique (5M€), dimensionné pour les standards de l’industrie pharmaceutique. « Il était plus efficace de travailler sur un seul endroit», souligne le Pdg, qui précise que l’entreprise dispose désormais d’une réserve de foncière de 10 000m2.

Le choix de la location

Si l’ensemble des travaux menés depuis 2015 avoisine 8,8 millions d'euros (dont 5 millions pour le bâtiment de production), Stiplastics ne s’est pas endetté pour autant car il a choisi de passer par un bailleur privé à qui il loue ses nouveaux locaux sur une longue durée (NC). « Nous avons choisi dès le départ de mettre le cash où nous avons besoin, c’est-à-dire dans notre développement plutôt que dans les bâtiments, ce qui nous permet de rester à un niveau d’endettement raisonnable et de ne pas limiter nos capacités industrielles», précise Jérôme Empereur, qui rappelle que la société affiche une croissance annuelle comprise depuis plusieurs années entre 9 et 10%.
La société a néanmoins investi elle-même dans la modernisation de ses équipements. « Notre parc de machines, qui était assez récent, a été conservé, tandis que nous avons renouvelé tout le réseau d’infrastructures lourdes, pour une enveloppe de 500 000€ », résume Jérôme Empereur.

Un pilulier intelligent pour 2019

Depuis l’arrivée du fonds NBGI Private Equity aux côtés de l’équipe de direction en 2013, l’entreprise a renforcé sa spécialisation dans le secteur médical, qui représente désormais 95% de ses ventes. Un pilulier intelligent, THESS, est en cours de développement en partenariat avec l’éditeur logiciel La Valériane (Montpellier) ainsi que deux instituts de cancérologie (Sainte-Catherine à Avignon et Paoli-Calmettes à Marseille). « Pour le moment, il s’agit d’un partenariat industriel, mais la forme pourrait évoluer dans les mois à venir », glisse le Pdg, contacté par plusieurs laboratoires pharmaceutiques. À travers ce nouveau pilulier, Stiplastics cible le marché de l’oncologie, où 50% des traitements seront proposés sous forme sèche d’ici 2020.

Face à des traitements pouvant coûter jusqu’à 6000 et 8000€ la boîte, le pilulier intelligent THESS serait vendu autour de 500€, pour une mise en marché espérée en 2019, après de premiers essais cliniques prévus pour 2018. En vue de supporter la croissance attendue sur les cinq prochaines années, la société s’apprête à ouvrir son capital au premier semestre 2018 auprès d’autres fonds et industriels (montant : NC). Objectif : « une croissance externe, sur laquelle nous avions jusqu’ici peu travaillé », souligne le dirigeant.

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