Solexia acquiert l'auvergnat Sedivol pour renforcer son pôle alimentaire
# Agroalimentaire # Reprise

Solexia acquiert l'auvergnat Sedivol pour renforcer son pôle alimentaire

S'abonner

Le groupe lyonnais Solexia, spécialisé dans l'investissement dans des PME régionales de l'agroalimentaire et des arts de la table, a repris Sedivol, éleveur de volailles fermières Label Rouge et IGP dans le Puy-de-Dôme. Il s’agit de la cinquième entreprise de Solexia Agro.

Suite au rachat du producteur auvergnat de volailles Sedivol, le groupe lyonnais Solexia a prévu d'investir 300 000 euros dans le bâtiment de production et l’outil informatique. — Photo : Solexia

Fidèle à la stratégie qu’il mène depuis la création de Solexia, en 2005, Hervé Kratiroff vient de mettre la main sur une dixième entreprise. Le groupe lyonnais, qui investit dans des PME régionales de l'agroalimentaire et des arts de la table (Salaisons du Val d'Allier, Chillet, Volailles Vey, Le Graton Lyonnais, Pradel Excellence, Albert de Thiers, Maison Buisson Valente...), a repris Sedivol, éleveur de volailles fermières Label Rouge et IGP basé à Isserteaux, dans le Puy-de-Dôme (5,6 M€ de CA en 2017, 34 salariés).

« Nous avons un parti pris : celui de racheter des PME de l’agroalimentaire, de la gastronomie ou des arts de la table qui se portent bien », décrit Hervé Kratiroff, le président de Solexia. C'est la neuvième acquisition du groupe lyonnais dans l'agroalimentaire, un pôle d'activité qui commence à peser lourd, avec plus de 41 M€ de chiffre d'affaires attendus cette année. « Si nous avons mis l’accent sur l’agroalimentaire, c’est parce qu’il s’agit d’un secteur extrêmement solide, peu soumis aux aléas économiques. »

« Une vision de bon père de famille »

Pour autant, Hervé Kratiroff et son associé Éric Versini, rencontré sur les bancs de l’Armée au début des années 90, ne se considèrent pas comme des financiers et prônent la stabilité. « Solexia n’est pas un fonds d’investissement. Nous ne sommes pas là pour faire des coups et cultivons, au contraire, une vision de bon père de famille. Notre modèle consiste à remplacer le cédant par des gens déjà en place, que nous souhaitons davantage responsabiliser. Et cela fonctionne à chaque fois », assure Hervé Kratiroff.

Hervé Kratiroff et Éric Versini ont prévu d’injecter 300 000 euros chez le producteur de volailles fermières auvergnat Sedivol. « Nous allons agrandir le bâtiment de production et moderniser l’outil informatique. Plus nous investissons, plus les retours sont magiques ». Hervé Kratiroff, qui consacre en moyenne une demi-journée de son temps par semaine à chacune de ses entreprises, ne s’aventure pas en terre inconnue. « Sedivol était un partenaire de longue date, depuis le rachat des Volailles Vey à Polignac (Haute-Loire) en 2008. »

Une nouvelle acquisition pour janvier

Et c’est ce partenariat fructueux qui a fini par pousser l’investisseur lyonnais à racheter la PME installée au cœur du parc naturel régional Livradois-Forez. « Nous ne voulons pas nous déconnecter de la vraie vie. Avec Éric Versini, notre quotidien, c’est d’être sur le terrain dans les entreprises que nous avons rachetées et structurées. » Avec le rachat de Sedivol et une dixième acquisition prévue pour janvier, l’agenda des deux patrons de Solexia ne devrait pas désemplir. « En l’état, nous ne pourrons pas aller au-delà de dix acquisitions », estime Hervé Kratiroff. Un recrutement est donc nécessaire. « Notre souhait étant de vivre d’autres aventures entrepreneuriales, nous souhaitons trouver quelqu’un qui pourra, comme nous, se rendre sur le terrain.

# Agroalimentaire # Reprise