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Salarié à temps partagé : « une alternative à l’intérim »
Rhône # Ressources humaines

Salarié à temps partagé : « une alternative à l’intérim »

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Ils seraient 430 000 selon le portail du temps partagé. Alternative à la pénurie de talent et à l'intérim, solution économique, partage du risque-employeur, compétences professionnelles multi-validées... les atouts du salarié à temps partagé ne manquent pas. Témoignage d'Olivier Dupeuble, dirigeant d'Alarme Optique Domotique, à Échalas (Rhône), qui a embauché son premier salarié via cette formule.

— Photo : Alarme Optique Domotique

Olivier Dupeuble dirige Alarme Optique Domotique à Échalas dans le Rhône (6 salariés, 510 000 euros de CA). Il a fait appel au groupement d’employeurs Gerhôsud, une association de chefs d’entreprise, pour recruter son premier salarié à temps partagé. « Ce type de service présente un réel intérêt pour les petites entreprises comme la nôtre. Il nous a permis de structurer progressivement notre société à moindre coût. » Olivier Dupeuble a dans un premier temps choisi de recruter une assistante - secrétaire qu’il emploie 28 heures par semaine, puis un comptable pour 7 heures de temps et enfin un community manager qui passe chaque semaine 4 heures dans les bureaux de sa société.

Zéro tracasserie administrative

« Ce sont des petits contrats mais ils ont une réelle valeur ajoutée. » Olivier Dupeuble loue notamment l’investissement au travail de ces salariés d’un nouveau genre : « Je les trouve beaucoup plus intéressés que les intérimaires qui viennent souvent faire les bouche-trous. Le fait de pouvoir les évaluer dans une durée de temps illimitée est aussi un gros avantage. »

Un avis que partagent Hélène et Thierry Chatelain, dirigeants de Demangel Stores à Givors (6 salariés, 800 000 euros de CA). « Bien souvent, les agences d’intérim nous envoient des personnes qui ne sont pas toujours qualifiées. Là, c’est tout le contraire. » L’association Gerhôsud se charge de recruter le bon profil en CDI, de placer le salarié dans les entreprises et gère l’administratif. « Nous n’avons à supporter ni les contrats de travail, ni les fiches de paie. Sur le plan relationnel, cela signifie aussi moins d’ennuis. »

Hélène Chatelain en est persuadée, « plus que l’intérim, le partage de salarié peut être la bonne formule pour de nombreuses TPE en croissance qui veulent progressivement étoffer leurs effectifs. » Mais il peut aussi effrayer. « La confidentialité des données peut être un problème. Certains patrons ont peur de partager des employés parce qu’ils craignent que soient dévoilés les secrets de leurs entreprises. »

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