La transaction s’est déroulée dans le secret il y a un an, au printemps dernier, tandis que le dirigeant a accompagné la transition jusqu’à fin 2017. Spécialisée dans le conseil en microélectronique embarquée, Maya technologies (60 salariés : CA 2016 : 5M€) passe entre les mains du groupe parisien de conseil en ingénierie HIQ Consulting (3200 salariés ; CA 2016 : 237M€), plus connu sous sa marque commerciale, Agap2.
Cette transaction, dont le montant n’a pas été rendu public, signe une nouvelle étape dans la vie de son fondateur Philippe Mattia, qui s’était consacré à son développement depuis 2007. « Après 10 années passées au sein de Maya et du Réseau Entreprendre, j’ai eu envie de voir autre chose et de faire un point sur ma carrière à l’occasion de mes 50 ans », glisse le dirigeant.
Philippe Mattia s’apprête à se recentrer sur une autre activité, liée à son expérience au sein du Réseau Entreprendre : le développement de l’accélérateur de start-up du numérique, le Carré, basé à Seyssins qu’il a fondé en 2014. Son successeur à la tête du Réseau Entreprendre, Bruno Bimet, parle d’un homme qui représentait bien la logique du réseau puisqu’il en a été lauréat avant de devenir président. « C’est un entrepreneur qui a connu une forte croissance et qui a eu à cœur d’apporter des méthodes, des process, des notions d’objectifs à l’association ».
« J’ai eu envie de voir autre chose et de faire un point sur ma carrière à l’occasion de mes 50 ans »
A la fois incubateur de projets dans le domaine des objets connectés et pépinière proposant des services de location de bureaux (10 à 150m2), son nouveau terrain de jeu propose un accompagnement à des levées de fonds de séries A. C’est dans ce bâtiment de 2000m2, comprenant hammam, sauna et deux courts de squash, qu’était notamment hébergée Maya Technologies. « Le repreneur ne conservant pas l’activité de R&D et de projets au forfait, l’entreprise libérera les 750m2 qu’elle occupait à la fin du premier trimestre 2018», indique-t-il.
Cap sur les Etats-Unis
Le Carré accompagne déjà six start-up (dont Clotoo, Linkio, Love Box…). Philippe Mattia pense pouvoir doubler ce nombre d’ici six mois. Le dirigeant souhaite également lancer dès cette année un programme d’accélération de 12 mois aux Etats-Unis. Grâce à un partenariat tissé avec Inovexus, une société de conseil en fusions-acquisitions gérée par des entrepreneurs français installés aux Etats-Unis, l’accompagnement pourrait se traduire par une prise de capital au sein des start-up accompagnées et une aide à la levée auprès d’un pool d’investisseurs, dans la perspective d’une sortie sur 3 à 5 ans. L’ancien patron du Réseau Entreprendre regarde aussi du côté de l’Asie, où il n’exclut pas de déployer le même service par la suite.
