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"Mypaperbook", nouveauté 100% Made in France de l'imprimerie Deux-Ponts
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"Mypaperbook", nouveauté 100% Made in France de l'imprimerie Deux-Ponts

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Depuis trois ans, l’imprimerie iséroise Deux-Ponts a commencé à écrire un nouveau pan de son histoire avec la création de la marque Mypaperbook, une offre BtoB dont la croissance est tirée par le made in France et le sur-mesure.

L’imprimerie des Deux Ponts accueille jusqu’à 34 métiers au sein de ses ateliers implantés en banlieue de Grenoble — Photo : Deux-Ponts

Créée en 1935 par André Caillat, l’imprimerie Deux-Ponts n’a eu de cesse de promouvoir son savoir-faire en matière d’arts graphiques, accueillant jusqu’à 34 métiers au sein de ses ateliers implantés en banlieue de Grenoble. De la prépresse à la logistique, en passant par l’impression et le façonnage, l’entreprise familiale – les troisième et quatrième générations travaillent actuellement de concert – a su imposer sa renommée dans l’univers de l’impression et, depuis 1996, celui de l’impression de luxe (avec Kering, LVMH et Richemont comme clients). Forte d’un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, l’entreprise a lancé une nouvelle gamme en 2015 : Mypaperbook, avec Diane Caillat comme directrice de cette nouvelle marque.

Se rapprocher du métier d'éditeur

« Cette diversification de notre activité n’était pas nécessaire d’un point de vue économique mais nous voulions proposer quelque chose de différent », indique le PDG Laurent Caillat. La manufacture ayant toujours eu pour habitude d’offrir des carnets à ses clients, l’idée de produire des notebooks luxueux et personnalisables a émergé. Objectif : proposer des outils de communication haut de gamme, souvent diffusés par les clients en cadeaux de fin d’année ou à l’occasion d’opérations marketing ou de salons. « Nous étions uniquement imprimeur et fournisseur. Nous sommes devenus producteur pour notre propre compte en nous rapprochant du métier d’éditeur », ajoute Laurent Caillat. L’outil de production étant déjà en place pour l’activité courante de la manufacture, l’investissement initial de 100 000 euros s’est limité à la création d’un site web dédié.

Made in France, réactivité et personnalisation

Tandis que la plupart de ses concurrents – dont le célèbre Moleskine – fabriquent en Chine, Mypaperbook mise sur la "french touch" : une production 100 % française, un savoir-faire faire hérité de la longue histoire de la manufacture, une créativité teintée de fantaisie (la nouvelle collection propose des blocs-notes dont les pages, une fois froissées, se transforment par exemple en ballon de football) et une réelle réactivité permettent à la marque iséroise d’affirmer son identité sur le marché de la papeterie qui, en dépit de l’essor digital, garde toute son aura. « Nous restons persuadés que le carnet papier ne disparaîtra pas », confie Diane Caillat. « Notre expertise nous permet de répondre à n’importe quelle demande. » Avec seulement un format A5 la première année, Mypaperbook affichait un chiffre d'affaires de 120 000 € avant d’élargir petit à petit sa gamme, jusqu’à compter désormais une dizaine de références et cumuler 400 000 € de chiffres d’affaires, soit 2 % du CA des Deux-Ponts. « Nous allons poursuivre son développement de la gamme Mypaperbook car elle permet de valoriser nos savoir-faire et la fabrication française. », précise Laurent Caillat. « La gamme nous sert également de laboratoire où nous pouvons tester et réfléchir à différents modes de fabrication. »

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