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Marie-Sophie Obama (Asvel) : « Galérer ne me dérange pas »
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Marie-Sophie Obama (Asvel) : « Galérer ne me dérange pas »

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À chaque sportif son parcours de reconversion. Celui de Marie-Sophie Obama la mène d'agent de joueur à... agent immobilier. Elle est depuis mars 2017 à la tête de l'Asvel Basket Féminin.

Amie de Tony Parker, l'ancienne basketteuse de haut niveau Marie-Sophie Obama, 38 ans, est à la tête du club professionnel Lyon Asvel Féminin depuis mars 2017 — Photo : DR

Ancienne basketteuse de haut niveau et amie de Tony Parker, Marie-Sophie Obama, 38 ans, est à la tête du club professionnel Lyon Asvel Féminin depuis mars 2017.

À l'époque, l’association sportive est « en péril », mais un coup de fil de Tony Parker, qu'elle connaît depuis l'adolescence, la convainc de « mettre les mains dans le cambouis ». Issue d’une famille de dirigeants « qui se sont cassés la figure », elle a toujours conjugué sport de haut niveau à l’Insep et études. Sans y trouver son compte. « Je ne conseillerai pas cette voie, confie-t-elle. Trimballer mon sac de cours en Russie, culpabiliser de ne pas assez travailler mes cours et de ne pas prendre assez de temps pour récupérer du match… c’est moyen ! »

Des compétences transposables entre sport et entreprise

À la fin de sa carrière sportive, elle est embauchée comme assistante par son agent. Par « goût des autres et de l’indépendance », elle devient ensuite agent immobilier dans le Gers, entre 2012 et 2017. « Une très belle expérience ». Jusqu’à ce que Tony Parker lui propose de reprendre la présidence déléguée de Lyon Asvel Féminin.

« Il ne faut pas sous-estimer la formation qu’apporte une carrière de sportif professionnel. Des compétences très transposables, tels que rigueur, ténacité, moral d’acier, capacité à trouver des solutions, à rebondir, à se remettre en question… Quand on a ses qualités, on peut apprendre à lire un bilan », souligne la dirigeante d’une SA sportive de 2,5 M€ de CA et 17 salariés.

« Je manque de technique en termes d’entrepreneuriat, de stratégie. Cela me prend plus de temps et génère plus de travail que si j’avais eu une formation spécifique. Mais ça me correspond. Je suis une galérienne ! », assume-t-elle. Prochain défi : préparer le déménagement du club dans le Palais de sports de Gerland.

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