Un lancement en grande pompe. Voilà des années (2014 au moins, année du déménagement) que le siège de l’ancienne région Rhône-Alpes, sur le site de Charbonnières-les-Bains n’avait pas connu une telle affluence. Mais le banc et l’arrière banc de l’écosystème numérique (et au-delà) régional ont répondu à la présentation de l’une des promesses de campagne du président (LR) régional, Laurent Wauquiez : le « Campus région du numérique ».
Exit le projet de logements sociaux. À la rentrée 2020, sous le trait de crayon de l’architecte Jean-Michel Wilmotte et l’opérateur immobilier Bouygues, seront inaugurés 10.000m² d’espace, sur trois bâtiments dont deux rénovés et réhabilités. Une agora constituera l’élément architectural « phare » au cœur de ces 11 hectares de verdure. Le campus hébergera par ailleurs un Fablab, des espaces de coworking, un atrium, des salles de cours et de « télé-enseignement ».
Le site devrait accueillir 2 000 étudiants (de bac – 3 à bac +6) en septembre 2020, puis 5 000 en vitesse de croisière. Les sept écoles digitales installées au King-Charles à Confluence (800 étudiants de bac à bac + 5) déménageront à Charbonnières.
60 millions de budget total
Sur un budget total affiché de 650 millions d’euros dédiés au numérique pour ce premier mandat, Laurent Wauquiez annonce dégager une enveloppe de 60 M€ (dont 3 millions apportés par Lyon Métropole) pour ce projet : 30 millions pour réhabiliter et construire les bâtiments, et autant pour « soutenir » les projets des organisations qui souhaitent s’implanter : incubateurs, centres de R & D, universités, grandes écoles, grandes entreprises ou groupes. Siemens et bioMérieux mais aussi EMLyon auraient déjà fait part de leur intérêt.
Le modèle économique, le projet pédagogique, l’articulation avec les formations, accélérateurs, les clusters et pôles de compétitivité, les PME et PMI, principales « bénéficiaires » indirectes de ce campus, restent encore en phase « d’incubation ». Mais le cap est donné : "ici nous formerons l'élite internationale du codage et du développement" assure Laurent Wauquiez.
