Jean-Dominique Senard élu président de Renault
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Jean-Dominique Senard élu président de Renault

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Jean-Dominique Senard, actuel patron du groupe Michelin, a été élu, jeudi 24 janvier, président de Renault par le conseil d’administration de l’entreprise, à la suite de la démission de Carlos Ghosn, toujours détenu au Japon, après son inculpation pour abus de biens sociaux et malversations financières entre autres.

Jean-Dominique Sénard prend les rênes du constructeur automobile Renault, suite à la démission de Carlos Ghosn — Photo : Fredsimont - CC BY-SA 4.0

Jean-Dominique Senard a été élu président de Renault par les 18 membres du conseil d’administration du constructeur automobile, jeudi 24 janvier. Attendue depuis quelques jours, la désignation de l'actuel président de Michelin (CA 2017 : 21 Md€, 114 000 salariés) s’accompagne de la nomination de Thierry Bolloré comme directeur général.

Diplômé d’HEC et titulaire d’une maîtrise de droit, Jean-Dominique Senard, 66 ans, a été nommé président du groupe Michelin en 2012, après y être entré en 2005 comme directeur financier. Sa présence à la tête du fabricant de pneumatiques prendra fin en mai avec son départ à la retraite, car les statuts ne prévoient pas de démission anticipée. C'est donc bien lui qui présentera les résultats 2018 du groupe le 11 février.

Préparer le futur de Renault et de l’alliance avec Nissan

Patron reconnu et respecté, Jean-Dominique Senard a également joué un rôle dans le cadre de la loi Pacte. En mars 2018, il a remis, avec l’ancienne secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, un rapport sur le rôle de l’entreprise au gouvernement. Très engagé, cet héritier de la noblesse pontificale aurait voulu, à l'été 2018, se présenter comme candidat à la tête du Medef. Il en a été empêché par les statuts de l'organisation patronale limitant l'âge des candidats à 65 ans.

À la tête de Renault, l’industriel aura fort à faire pour maintenir le développement de l’entreprise française et retisser les liens avec Nissan. « Il est temps de mettre en place une nouvelle gouvernance, parce que le plus important aujourd’hui, c’est de préparer le futur de Renault et de l’alliance avec Nissan », expliquait Bruno le Maire, ministre de l’Économie, à la veille du changement de présidence.

Cette décision intervient quelques heures après la démission de Carlos Ghosn. Incarcéré depuis près de deux mois au Japon pour des soupçons de malversations financières, l’homme d’affaires a fait savoir qu’il démissionnait du groupe qu’il présidait depuis 2005.

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