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Gaëtan de Sainte-Marie (Qantis) : « Je ne travaille jamais le week-end »
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Gaëtan de Sainte-Marie (Qantis) : « Je ne travaille jamais le week-end »

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Pour éviter le burn-out, Gaëtan de Sainte-Marie, fondateur et dirigeant de la société Qantis, à Lyon, applique ses propres recettes, dont celle de se "déconnecter" du vendredi soir au lundi matin.

Gaëtan de Sainte-Marie, fondateur de Qantis et ancien président du CJD à Lyon. — Photo : Qantis

Pour Gaëtan de Sainte Marie, président fondateur de la société lyonnaise Qantis, plateforme d’achats collaborative à destination des PME (CA : 5 millions d’euros / 44 salariés), le burn-out est longtemps resté un sujet vague, lointain. « Je me souviens d’une soirée-débat dans les années 2000 sur la fragilité du chef d’entreprise. J’étais passé à côté, car je n’avais pas compris l’enjeu », se souvient-il. « À l’époque, le dirigeant était perçu encore comme une sorte de super-héros invincible. »

Un mythe qui, heureusement, a vécu. « Nul n’est à abri d'un burn-out et certainement pas le chef d’entreprise, bien au contraire », appuie-t-il aujourd’hui. Cette prise de conscience, Gaëtan de Sainte-Marie la doit en grande partie à son engagement au sein du CJD Lyon, dont il est membre depuis 15 ans et qu’il a présidé de 2009 à 2011.

Sortir de son cocon d’entrepreneur

« C’est à cette époque que nous avons mis en place, au CJD, des commissions spéciales et proposé des formations pour sensibiliser les dirigeants à ce problème, qu'ils sous-estiment souvent. À titre personnel, cette activité m’a permis de développer une capacité à écouter les critiques sur la gestion de mon temps de travail. » Et à adopter, depuis, des règles simples : s’aérer et ne pas rester "branché" à ses activités quotidiennes d’entrepreneur. « Cela ne veut pas dire nécessairement se mettre au vert. Sortir, c’est aussi savoir rencontrer d’autres dirigeants pour parler de ses problématiques. Cela m’aide beaucoup. »

Autre principe qu’il s’oblige à respecter : ne jamais travailler le week-end et surtout, éteindre son portable professionnel. « J’ai deux téléphones. Celui de la boîte, je n’y touche pas du vendredi soir au lundi matin. » Dès qu’il le peut enfin, Gaëtan de Sainte Marie met le cap sur le Jura, à Montigny-lès-Arsures précisément. Son « refuge » où il cultive quelques pieds de vigne en vin d’Arbois. « Là, j’oublie totalement ma vie de dirigeant. »

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