Un volume d’affaires stratosphérique. En 2017, Alibaba - l’empire du Chinois Jack Ma créé à la fin des années 90 – aura généré quelque 547 milliards de dollars de revenus. Soit près de 4 fois le CA d’Amazon. Vertigineux. Mieux : Alibaba devrait exploser les compteurs cette année et les suivantes. « En 2020, près de 30 % du e-commerce mondial sera généré en Chine, contre 9,5 % aux Etats-Unis », précise Jean-Marc Megnin, « shopper analyst » chez Altavia, groupe spécialisé dans la communication commerciale. Lequel groupe conviait le 14 juin à Lyon près d’une centaine d’entreprises du territoire (dont April, Blanchon Syntilor ou encore le groupe Seb) pour une conférence dédiée au « new retail » façon Alibaba. Un « new retail », mélange de réseau en dur (avec notamment le réseau de supermarchés Hema d’Alibaba) et de e-commerce.
Modèle "cashless"
« C’est un modèle cashless, sans argent liquide », résume Laura Pho Duc, directrice marketing d’Alibaba France. Unique moyen de transaction il y a seulement quelques années, l’argent liquide en effet se raréfie en Chine. Dépassé par la vague numérique qui submerge la deuxième économie mondiale… En 2017, le volume des transactions sur smartphones a bondi de 110 % par rapport à l’année précédente. Et dépassé les 13 000 milliards de dollars ! Un créneau dans lequel s’est donc engouffré Alibaba qui a développé Alipay, sa propre application de paiement. Les prévisions sont par ailleurs "très encourageantes", appuie Jean-Marc Megnin. De quoi aiguiser les appétits des entreprises lyonnaises tournées vers le marché chinois.
