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Digischool planche sur son orientation
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Digischool planche sur son orientation

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Un an après avoir levé 14 millions d'euros, la plateforme éducative Digischool entame une phase de mutation de son modèle économique.

— Photo : Digischool

Que sont-ils devenus ? Il y a presque un an jour pour jour, la start-up lyonnaise Digischool, plateforme de contenus éducatifs destiné aux lycéens et étudiants (proposant un fil d’actualité, des conseils d’orientation, un forum d’échanges, des partages de bonnes pratiques, du soutien scolaire...) levait 14 millions d’euros. Un montant record récolté grâce à la forte audience de ce site revendiquant en juin 2016 près de 6,5 millions de membres inscrits et 5 000 nouveaux membres par jour pour 2,7 millions de visiteurs uniques par mois (Médiamétrie Nielsen).

En avril dernier, le co-dirigeant Thierry Debarnot quittait le navire, expliquant vouloir « relever de nouveaux défis ». Resté à la barre, Anthony Kuntz, PDG, est devenu le plus important actionnaire individuel aux côtés de Creadev, le fonds d’investissements des Mulliez qui avait largement abondé.

Ce quadra s’applique depuis à faire « pivoter » l’origine des revenus de l’entreprise. Qui passe par l’investissement dans des technologies de pointe, et notamment les « flux conversationnels » : un individu exprime une demande, laquelle, au lieu de rester dans le web caché est qualifiée et rendue visible de tous les « visiteurs ».

Autre innovation en cours de déploiement : des outils de reconnaissance du langage qui captent et traduisent une intention réelle et fluidifient les échanges. Une technologie qui permet de récupérer ceux qui, faute de s’exprimer correctement à l’écrit « restent au bord de la route ».

Digischool s’oriente à petits pas vers un réseau social centré sur l’éducation. L’entreprise va d’ailleurs intégrer le futur accélérateur d’EMlyon (en savoir plus : lejournaldesentreprises.com) déployé autour de cette question des Edtech. De quoi y puiser de l’inspiration…

Mutation sous contrôle

Côté chiffre, c’est le calme plat, la courbe des ventes est rectiligne. Avec un résultat net négatif « prévu et prévisible », Digischool a connu une croissance modeste en 2017, passant de 3,9 millions en 2016 à 4 millions d’euros en 2017. « Normal » jure le président : jusqu’à présent l’accès au contenu était 100% gratuit, le site était monétisé grâce à la publicité achetée par les établissements. L’homme veut désormais créer des offres destinées aux entreprises qui veulent avoir accès à une base de données pour recruter leurs apprentis, mettre en avant des filières et des métiers et favoriser les conversations entre pairs et/ou avec les bons interlocuteurs professionnels.

Ce qui permet de développer de nouvelles offres commerciales à destination des entreprises, des branches professionnelles, des organismes de formation, des collectivités (départements, régions, ...) sur la base d'un modèle d'abonnement. « On vend une prestation qui génère un nouveau trafic tout en renforçant notre crédibilité » décrit Anthony Kuntz.

La mutation de l’entreprise est en marche. Comme de plus en plus de sites de contenus « la pub diminue au profit de la vente de licences ou d’abonnement premium ». Pour l’instant, tout est sous contrôle.

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